della Marina Militare. 115 textes, qu’un préfet d’une flotte sécondaire est supérieur à un tribun légionnaire et au sous-préfet d’une flotte prétorienne. C’est que ces préfets—là exerçaient sur la frontière un commandement militaire bien effectif. II. — Commandement des navires. Les triérarques, ou commandants de trirème (car le nom grec de ce grade paraît exclusivement employé sous l’empire romain) ne sont pas mentionnés souvent et sont nommés moins souvent encore dans les inscriptions. Il en est en effet qui désignent seulement en bloc les triérarques de celle ou telle flotte (>), d’autres se rapportent à quelqu’un d’entre eux (-) ou bien encore sont son ouvrage ( *). L’origine étrangère de ces personnages est parfois manifeste; l’un d’eux, de la flotte de Misène, se nomme C. Julius Heraclida ; un autre rédige en grec l’épithaphe de sa femme, égyptienne de naissance; un triérarque de la flotte de Ilavenne se nommait P. Petronius Aphro-disius, et avait pour fils Ælius Garpophorus. Mais il est à remarquer que, d’après leur yentilicium et celui de leurs femmes, on voit qu’ils appartiennent, par leur naissance et leur mariage, à des familles ayant acquis le droit de cité. Les autres noms sont d’ailleurs bien romains et l’un de ces officiers était de la tribu Galeria. Quel rang occupaient les triérarques dans la hiérarchie des fonctionnaires impériaux ? De trois de ces inscriptions on pourrait induire des conclusions bien différentes. La première, du temps de Claude, paraît n’accorder le droit de cité romaine et le connubium aux triérarques que par l'honesta missio, c’est-à-dire à l’âge de la vétérance, et elle comprend des rameurs dans la même déclaration ( *). La seconde restituée comme l’ont fait Garrucci et Mommsen, nous enseigne que le rang de décurion et les insignes du grade de centurion leur furent accordés seulement au second siècle de l’empire, celui-ci par Antonin, celui-là par Marc Aurèle (3). La troisième au contraire nomme un triérarque de la flotte de Misène (non encore appelée praetoria), qui, appartenant à une tribu romaine, devint IIII vir Epulonum, préfet du trésor militaire, propréteur d’Achaïe, et enfln légat de la X“ légion (•) Garrucci, 5, cfr. 2, Mommsen, I. .Y., 2651. (*) Garrucci, 3, 22, 23, 93; Muratori, nccx, 5, et dcccxxii ; Spreti, ni, 16, 69; cfr. Mommsen, 2665. (5) Garrucci, 24, 71. (4) Garrucci, 5; Vernazza, Mèm. de l’Acad. de Turin, xxni; Mommsen, I. N2650. (5) lmp . Caes . M . Aurelio Antonino Aug . | et C . Aurelio Commodo Vero Divi Antonini | Pii Fil . Divi Hadriani Nepotibus Divi Traiani | Abnepotibus] divi hervae ADNEPOTi(bus) | Trierarchi et navjARcm classis praetor . m.sex | Quod ad ornam cejisTVRiONATVS qvibvs divvs pivs | (a) Ipsos honor] averat adiecto tertio ordine | Optimum princi]pEM aeqvaverint. (Garrucci, 2;,Henzen, 6S74). (a) Dans Garrucci : eus antea don. Qiiant au teriius ardo, il n’est point connu d’ailleura, mais Henzen {Bulletin de VInstitut archéologique) entend par là le rang ile décurion à l'exemple de .'I. Giorgi.