118 Storia generale clairement que le proreta (maître du gaillard d’avant) était un sous-officier d’un rang assez élevé, et que ses fonctions avaient une certaine analogie avec celles du pilote. Selon toute apparence il était chargé de signaler l’approche des côtes ou des écueils, probablement par des sondages, car la fonction de vigie semble avoir appartenu plutôt au naophylax, d’après l’ètymologie de son titre. On voit, d’ailleurs, que les fonctions de naophylax n’exigéaient pas une bien longue expérience, par l’èpitaphe de l’un d’eux, mort à l'âge de 21 ans (1). Les noms de ces hommes sont tantôt romains tantôt étrangers à l’Italie, dont leur lieu de naissance est quelquefois bien éloigné (-); on en trouve sur des navires de force diverse. Quant aux proretae, trois seulement (3) sont connus par des inscriptions; deux portent des noms romains. Mais le troisième est un Alexandrin, bien egyptien de naissance d’après son nom, Horus, et celui de son père Pa-Bek. Les armonim custodes ou armi custodes, dont le titre rappelle les capitaines d’armes de la marine moderne, étaient probablement chargés du dépôt des armes que l’on disti-ibuait le jour du combat, mais qu’il eût été dangereux de laisser à la portée des rameurs, dont beaucoup pouvaient être des esclaves. Les noms des armoram custodes * sont souvent romains; mais il en est un certain nombre dont la patrie est désignée et lointaine ( t). On connaît un armoram custos mort à 18 ans (*'). Quant aux principes dont nous avons parlé déjà il est possible qu’ils aient commandé des troupes de marine (classici milites) plutôt que des matelots proprement dits, aussi bien que le nonagena-rius de la flotte de Misène et l'octogenarius d’une liburne, que mentionnent des inscriptions (6). Quant aux titres divers qui concernent les employés du commissariat de la marine (scribae, librarii, tabularii) des recherches analogues ne présenteraient pas le même intérêt; il n’y a pas lieu de se rendre compte de leur origine dans l’étude du recrutement des forces maritimes; jamais les Romains n’ont considéré leur honneur comme engagé a ne pas emprunter la plume de leurs sujets. (1) Spreti, ni. 13S ; Muratori, mmxxkvii, (>. — Voici une inscription qui mentionne deux naophylaces : D . M . I y . SERVILI . JASO | NÏS NAVF(ylax) mi VESTA(e) | NAT(ione) CILIX . MIL . ANN . XII I C . IVL(iUs) JANVAR(iUs) NAUF(ylax) III PARTHIC | TVTOR AVREL JASONIS FIL . II . ET HJRE- dis (sic) | eiits B(ene) M(erentis) F(ecerunt). (Garrucci, 242). Quadriremfo Veslae: tous les navires avaient un nom souvent mythologique ou géographique, suivant un usage encore subsistant aujourd’hui. (2) Mommsen, I. N.. 2703; Spreti, i, 219, 226 (Orelli, 3593). (3) Henzen, 6S93 (Garrucci, 148). (1894; Mommsen, I. 2V., 2805^ («) Garrucci, 125 (Mommsen, / S., 2677), 120 (/. iV., 2682), 23T(Z. N., 2735); Mommsen, /. N., 2683; Henzen, 0876; Spreti, I, 14, cfr. 46. (5) C’est le 4e de cette liste. (8) V. Garrucci, 31, 238 (Orelli, 3528-9).