LE HA/AH. en course, tout ce monde crée un tel fourmillement dans ces rues étroites et sans trottoirs, latéralement obstruées de vendeurs de grains, de volailles, de fromages, d’étoffes, de nattes en roseaux, de fruits, de légumes, qu’harassé, étourdi, on estheureux de pouvoir, en se réfugiant dans quelque boutique, étudier cette cohue en buvant la tasse de café et fumant la cigarette qu’on offre invariablement à tout arrivant, connu ou inconnu, acheteur ou flâneur. L’Orient — et Scu-tari en fait réellement partie, — doit être vu en grande lumière, il faut un ciel en joie pour ces couleurs heurtées ; si on a l’heureuse fortune, peu rare du reste, d’avoir le soleil pour compagnon, le spectacle sera de ceux qu’on n’oublie pas ; la lumière dans ces rues, en partie couvertes, vous ménage des impressions d’une finesse de tons affolante, elle donne au tableau la sensation d’une Montagnarde de Schlako.