MŒURS ET COUTUMES DE SCUTAR1. La jeune mariée triste et silencieuse reste assise dans l’église entourée de ceux qui lui faisaient suite; quand elle paraît en état de se lever, ses marraines la soutiennent, les deux déléguées du mari reprennent la tète du cortège qui, aussi lentement, aussi lugubrement, s’achemine vers la demeure du mari ; à la porte de la rue, au moment d’entrer, la résistance de la mariée s’accentue, alors que de l’intérieur s’échappe le bruit joyeux des femmes qui chantent en dansant, des musiciens qui redoublent d’entrain ; la mariée en larmes dans les bras de ses marraines refuse de franchir le seuil de sa nouvelle demeure, un parent du mari son frère Mariée albanaise catholique avec ses , , marraines. généralement, et «pu était caché derrière un battant de la porte, s’avance, jette sur sa tête un mouchoir de soie rouge ; on la fait alors entrer, les amis de sa famille qui la suivaient et qu’on invite refusent car ils ne doivent pas s’associer à