LES DERVICHES BEGTASCH1S. 233 musulmane ; tout derviche, à quelque tarik (ordre) qu’il appartienne, le révère. Ils ont une grande vénération pour l’Ali Baba, réunion des cinq personnalités suivantes : Le prophète Azret Mohammed ; Azret Ali, cousin de Mohammed, mari de Fathmé ; Azret Fathmé, fille de Mohammed, femme de Azret Ali ; Azret Hassan, enfant d’Azret Ali et de Fatlnné; Azret Hussein, enfant d’Azret et de Fathmé. Le nom de Ali se trouve toujours dans leurs chambres, dans leurs tékés, sur leurs tombes. Ya Ali! est leur exclamation ordinaire. Aucun begtaschi ne doit se nommer Omer, Osman ou Békir. Si le néophyte porte un de ces noms, il doit le changer. Il est assez difficile d’être reçu, je pourrais dire initié. Le jour de l’admission, ils font une ablution qui suffit pour toute leur vie. Us comptent leur âge du jour de leur entrée dans la secte. Leurs prières ne sont pas nombreuses, ils ne se tournent pas vers la Mecque. A Croïa, avant la lecture du livre de leurs règles, ils prononcent l’invocation suivante : « Unique Ali, dernier Ali, visible Ali, mystérieux Ali, Ali tout-puissant, Ali en dehors duquel il n’y a rien. En invoquant ton nom, ouvrons ce livre, prenons connaissance de ce qu’il contient, conservons-le dans le fond de notre âme. Nous apprendrons la science divine, et retiendrons ses préceptes. » N’admettant pas le Coran, ils prêtent serment sur la tombe de quelque personnage vénéré de leur ordre. A Croïa, les begtaschis observent un jeûne spécial qui commence le premier jour du mois arabe appelé « Mohar-