102 SOUVENIRS DE LA HAUTE-ALBANIE. y aune vingtaine d’années, avaient commencé des fouilles en dehors de l’Eglise de la Vierge. Le récit de leurs mécomptes plus ou moins réels avait de nouveau attiré notre attention vers la colline et ses ruines qui se profilaient dans le lointain; saura-t-on jamais leur histoire, les motifs de leur présence sur cette colline aride et fiévreuse par suite du voisinage du lac auquel elle donne son nom? N’était-ce pas une de ces villes dont on trouve de temps à autre quelque rarissime monnaie sans pouvoir en déterminer l’emplacement exact? Dans quelles circonstances et pourquoi avait-elle été si totalement détruite, cette cité qui pendant sept siècles avait eu sa série d’évêques?Nous nous posions ces questions, quand, du point où nous étions, dans l’air, une étrangevision s’olTreànos regards : sur cette colline calcinée par le soleil, dans cette atmosphère en ébullition, une croix semble dressée sur l’emplacement de l’église de la Vierge, effet d’optique produit par des pans de murailles en ruines diversement orientés ; elle flambe dans le ciel d’un bleu intense, sousles rayonsdu soleilsuffisammentbas, le pied de la colline est déjà noyé dans des ombres violettes d’une transparence infinie. Il faut songer à partir, nous nous retournons pour contempler encore ce symbole de la Foi. Quelques pas de nos chevaux ont suffi pour faire évanouir cette vision, j’allais dire cette apparition qui semblait la réponse à nos doutes et à notre ignorance. Gaëlani. A une heure de Scutari, sur le sommet de l’une des montagnes rocheuses qui entourent la vallée de Renzi, à une altitude de 200 mètres, un large pan de mur courant