LA MÉTHODOLOGIE DES RECHERCHES CARPATOLOGIQUES 27 karpacia, I, II de K. N i t s c h et M. M a 1 e c k i (Cracovie, 1934)1, Atlas jçzykowy dawnej Lemkowszczyzny de Zd. S t i e b e r (Lôdz, de 1956 jusqu’à présent2) et Linhvistycnyj atlas ukrajins'kych narodnych hovoriv Zakarpats’-koji oblasti URSR. Leksyka. I, II de I. D z e n d z e 1 i v s' k i j (Uzhorod, 1958, 1960)3. On notera aussi l’utilité de Karpatskij lingvisticeskij atlas, préparé par S.B. Bernstejn, qui porte sur les Carpates d’Ukraine, au fond, un atlas régional4. A cause de son caractère supernational Y Atlas linguistique slave sera ici important bien qu’il ne puisse remplacer que partiellement et temporairement un atlas de toute la région des Carpates, vraiment carpatolo-gique, sans tenir compte de la direction de ses recherches (à savoir la, lb, 2), qui devrait être réalisé le plus tôt possible à l’aide d’une collaboration internationale 5. 4. La littérature carpatologique linguistique actuelle a été récemment augmentée par l’ouvrage cité ValaSi na Moravë de D. Krandzalov. L’oeuvre linguistique carpatologique de Krandzalov représentant, jusqu’à nos jours, un tout des recherches les plus larges sur les conséquences linguistiques de la colonisation valaque dans le domaine lb (dans les RVK marginalement aussi dans la), il convient de consacrer ici, une attention particulière à son dernier ouvrage. L’auteur a divisé ce livre en 11 chapitres. Dans Y Introduction (p. 5—10), il présente brièvement les problèmes des influences roumaines dans les Carpates slaves et en parlant de sa contribution dans ce domaine, il présente sa dernière publication comme un complément de ses RVK. Ensuite (p. 11—48), il parle de l’origine de la nation roumaine et de sa langue, en tant que partisan de l’immigrationisme de A. Phil ippide (les Roumains arrivés de la Péninsule Balcanique en Dacie Trajane dès le début du 7e siècle jusqu’au 13e siècle) ; par cette opinion, il se distingue de la grande majorité des historiens modernes. A son avis, la question de la patrie primitive des Roumains ne saurait être résolue par l’analyse des influences roumaines dans les Carpates, car Ces influences sont beaucoup plus récentes. Avec A. G r a u r et I. C o-t e a n u (à l’encontre p. ex. de D. M a c r e a et d’autres) l’auteur juge que la makedoroimain. le méglenoroumain et l’istroroumain sont des langues individuelles. Dans cet ordre d’idées, dit l’auteur, il faut reviser l’opinion sur 1 Voir aussi V. V â z n y, Z mezislovanského jazykového zemêpisu. Pfispëvky k doku-mentdrni hodnotê dila : M. Malecki i K. Nitsch, Atlas jçzykowy polskiego Podkarpacia, Krakôw 1964, Prague, 1948. 2 Jusqu’ici, on a publié huit volumes. Voir également I.O. Dzendzelivskij, Z. Stie-ber, Atlas jçzykowy dawnej lemkowszczczny, zesz. I—-V. Lodz. 1956—1961 («Kratkije soob-scenija», 38, Slavjanskoje jazyhoznanije, Moscou, 1963, p. 71—79). 3 Voir notre compte-rendu, SPFFBU, 1965, A 13 p. 227 — 231. 4 Cf. S. B. Bernstejn, Karpatskij dialektologileskij atlas, «Voprosy jazykoznanija» 1963, No. 4, p. 72—84. 5 J’ai proposé sa réalisation avec une communication concise des motifs de sa nécessité urgente au Congrès de Sofia comme une contribution à l’exposé de I. O. Dzendzeliv-s’ k i j, Z as ad y ukladannja rehional’nych atlasiv slov’jans kych rtiov. voir le recueil Slavjansha jilologija, 7, Sofia, 1965, p. 259—260. J’ai mentionné sa différence de l’atlas carpatique soviétique dans la discussion à la conférence de S.B. Bernâtej n, Lingvisticky atlas kavpatsky, prononcée dans l’Association linguistique à Prague (14 II, 1964).