LA MÉTHODOLOGIE DES RECHERCHES CARPATOLOGIQUES 17 naissance sur le territoire d’autres secteurs carpatiques (ainsi que dans les régions limitrophes) à l’exception de leur partie roumaine — eu égard aux régions des Carpates Occidentales et Centrales, constituant dans un certain sens du mot le point de départ de la colonisation valaque — où, cependant, les problèmes se posent différemment. Là il faut y étudier tout d’abord la perspective thématique 2... c.-à-d. les influences linguistiques mutuelles (roumano-slovaque, roumano-tchèque..., les destinées linguistiques des minorités nationales en Roumanie), bien que, dans ces régions, le premier aspect ne puisse être omis, notamment du point de vue des destinées de la terminologie professionelle mentionnée, afin de ne pas commettre des fautes d’apriorité et de ne pas barrer la route à la connaissance complète de la réalité linguistique. Il n’y a pas de doute que, pour la réalisation de tous ces objectifs, la coopération la plus étroite des linguistes avec d’autres spécialistes, avant tout, avec les historiens (et, pour la solution des problèmes de la colonisation valaque, avec les ethnographes également), serait de la plus grande utilité, bien que chacun d’eux fût obligé de travailler suivant la méthode de sa propre discipline. Les résultats du travail des différentes spécialités pourraient ainsi être confrontés en permanence, se complétant et se corrigeant mutuellement. Cette coopération serait particulièrement utile et désirable pour la solution de la question dite valaque, constituant par excellence une tâche de recherches complexes. Au cours des études carpatologiques linguistiques, on ne saurait ne pas considérer aussi les régions voisines, celles des Balkans, ce qui du reste pourrait être bien utile à une meilleure compréhension des phénomènes linguistiques en question. 3.1. L’état actuel de l’étude carpatologique linguistique ne saurait être considéré comme entièrement satisfaisant. Il en est ainsi en dépit du grand nombre d’ouvrages publiés jusqu’à présent dans ce domaine. Les recherches indiquées ci-dessus la, c.-à-d. l’étude de l’influence de la structure linguistique du parler des colons valaques sur la langue carpatique indigène, et en général les destinéesde la langue des colons valaques dans le nouveau milieu sont jusqu’à présent presque complètement négligées. Le seul ouvrage spécial qui, pour le moment, traite de cette influence (quant à la Moravie) par confrontation et par comparaison sur l’étendue carpatologique nécessaire est notre travail Jazykové vlivy karpatské salasnické kolonizace na Moravé. Konfrontacne-komparatistická gramatická studie karpatologickd 1. En partie seulement, on peut y intégrer aussi l’ancien ouvrage de J.H. Ag. Gallas, Valasi v kraji Pferovském, praví Arkádové Moraviti, jejich posvatné hory, cbycejové a národní pîsné. Vlastenskd brdzva znamkovanâ od Jozefa Herm. Agapita Gallase skladatele Müze Moravské 2 publié plus tard par K a d 1 e c 3, 1 Rozpravy CSAV, 77, fiada spolecenskych vëd, cah. 10, Prague, 1967, pp. 136 et une carte. 2 Manuscript. J’ai réussi à le trouver, en 1967, dans la bibliothèque du Musée National de Prague (signe II F 12). 3 K. K a d 1 e c. Jos. Hefm. Gallaie ztracenÿ spis o ValaUch v kraji Pferovském, «Cesky lid», 15, Prague, 1906, p. 161—178, 209—225, 257—277. 2 — 10G3