LA MÉTHODOLOGIE DES RECHERCHES CARPATOLOG1QUES 19 ukrainien (41 et dérivations), en polonais (22 et dériv.), dans la Valachie morave et en Slovaquie (40 et dériv.), et Kaluzniacki (de manière détaillée) en ukrainien et en polonais (261 et dériv.). La cause immédiate qui a stimulé la rédaction de cet ouvrage de Miklosich a été, sans doute, l’article d’information cité de Martianu, publié par lui en 1875 dans Uricariul (pas encore l’original de cet article publié en 1864 dans«Buciumul» '), qui avait contraint Miklosich à prendre sérieusement en considération l’opinion — s’il l’avait déjà connue — des frères J. et H. Jirecek: «Auch die nun ganz slavischen Walachen der mährischen Karpaten dürften ähnlichen (c.-à-d. roum., A.V.) Ursprung sein»2. Ce n’est que plus tard qu’il a pris connaissance de l’ouvrage de Kulda, Nàrodni obyceje moravskÿch Valachü, dans «Svëtozor» de Vienne (de 1858 et 1859), du recueil des contes slovaques de B. Nëmcovâ (de 1863) 3, des Zakladové de Sembera (de 1864)4 et, peut-être à cette époque seulement du Catalogue de Dudik (de 1873) 5. La preuve évidente ressort d’un seul coup d’oeil jeté sur l’ouvrage antérieur de M i k 1 o s i c h (de 1867), Die Fremdwörter in den slavischen Sprachen 6 où, quant aux mots de la vie pastorale carpatique appréciés plus tard (= dans Wanderungen) comme moraves, il mentionne avec „cech.“ seulement l’expression kraéun (p. 29) ; il n’en connaît pas d’autres (bryndza, koliba, vatra) comme tchèques. Au contraire, son ouvr. cité de 1867 n’indique pas un seul mot valaque (de Moravie) apprécié comme tel trois ans auparavant par Sembera {o.c. 53). Le fournisseur principal de Miklosich, en ce qui concerne les roumanismes moraves, est devenu F. B a r t o s, son élève d’autrefois à l’Université de Vienne : «Herr Franz Bartos, Professor am, k.k. Gymnasium in Brünn, hatte die Güte, dem Verfasser eine grosse Anzahl von roumunischen Worten aus der Sprache der mährischen Wachen mitzutheilen (Wanderungen 65). L’époque à laquelle cela s’est produit et le rôle de Bartos (qui n’a fourni que le matériel ou aussi son appréciation) seront peut-être révélés le temps aidant, par l’étude de la correspondance de Bartos avec Miklosich. Son opinion en ce qui concerne l’origine (du moins partiellement) roumaine des Valaques moraves, Bartos ne l’a empruntée, bien entendu, que de Miklosich, comme en témoigne un coup d’oeil sur l’oeuvre littéraire de Bartoâ 7. 1 Théoriquement ce serait bier possible, mais, vu le caractère général de ce journal, cela ne paraît pas probable. Voir ci-dessus, p. 18, note 6. 2 J. et H. Jireèek, Entstehen christlicher Reiche im Gebiete des heutigen österreichischen Kaiserstaates vom J. 500 bis 1000, Vienne, 1865, p. 225. On ne peut pas exclure le fait que les frères Jirecek, déjà dans ce temps-là, ont connu cette première édition de l’article de Martianu dans «Buciumub>. 3 Slovenské pohddky. Z Uher. Zpominky z cesty po Vhfich. Kraje a lesy ve Zvolensku. L’oeuvre complète, VIII, Litomysl et Prague, 1863; cf. (pas précisément) dans les Wanderungen, p. 66. 4 A. V. Sembera, Zakladové dialehtologie leskoslovenské, Vienne, 1864. 6 B. D u d i k, Catalog der nationalen Hausindustrie und der Volkstrachten in Maehren, Brno, 1873, chap. D, Walachen, ValaSi, p. 33—48. 6 Besonders abgedruckt aus dem XV. Bande der Denkschriften der philosophisch-historischen Classe der kaiserlichen Akademie der Wissenschaften, Vienne, 1867, p. 1— 8. 7 Sur ces choses Bartos n’écrit que dans «Lid a nârod», I, 1883 (Velké MeziHli), p. 160, tandis que dans son grand début dialectologique Nâfeii slovdcké (Zlinské), CMM, 1878,