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EMIL VRABIE
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      V.	B KOHue paóoTbi aenaeTca necxo/ibKo eueodoe. „Ps3yjibTaTW aaHHoro HCCjieaoBaHHs, nHiueT aBrop, He oKOHMaTejibHbi, nocKOJibKy Bjinnnne pyMbiHCKoro a ibiKa Ha HeicoTopbie roBopu yKpaHHCKoro «3biKa npoaoawaeTCH, KaK m, bcboio onepenb, B/inanHe yitpaHHCKoro «ibiKa Ha neKO-Topue pyMbiHCKHe roBopbi. Ohh MoryT 6biTb nonojineHbi, yTOHHeHbi, a MecraMH, kohchho, h HcnpaBJieHbi, npexcue Beerò b CBeTe hobcüujmx xuia/ieKrajibHbix Hcc/ienoBaHHÌi Ha MecTax, Ha 6a3e M0H0rpa<J)nìi no AHajiexTOjiorHM h, b nepByio onepeab, c yneTOM yKpaHHCKoñ h pyMbiHCKofi jiHHrBHCTHHecKoft reorpa())HH".
    INFLUENCE DE LA LANGUE ROUMAINE SUR LA LANGUE UKRAINIENNE
(Résumé)
      I.	L’ouvrage, fondé sur toutes les recherches importantes antérieures et augmenté de faits et commentaires nouveaux, représente un essai de synthèse des influences roumaines sur la langue ukrainienne. Les principaux parlers où l’on constate des influences roumaines, sont ceux de sud-ouest et, tout premièrement, les parlers transcarpatiques, houtzules, pocuto-boucoviniens, dniestriens et de la steppe. Par leur intermédiaire, une partie des emprunts lexicaux à la langue roumaine sont devenus ukrainiens communs, étant sanctionnés aussi par la langues litéraire, ou bien ont pénétré dans la langue littéraire et grêce à elle se sont généralisés, devenant ukrainiens communs.
      Les premiers contacts entre le roumain et l’ukrainien datent, probablement, du Xl-e siècle. Pendant les siècles suivants, les contacts entre les populations parlant ces deux langues sont devenus plus intenses et se sont étendus des C.arpathes septentrionales jusqu’à la Mer Noire. Quelques ancies emprunts faits par les ukrainiens aux roumains gardent jusqu’à nos jours des phonétismes ou des mots et des sens archaïques, qui ou bien ne sont pas attestés dans la langue roumaine (cf. ukr. rumenuvaty „ruminer" < anc. roum. * a rumena < lat. ruminare), ou bien sont disparus ou en voie de disparition (cf. ukr. kl'ah < anc. roum. * cl’ag „présure" ; ukr. filyn < anc. roum. * filixn „filleul"; ukr. trifol' „trèfle“ < anc. roum. * trifol' ; ukr. grun’ „colline" < anc. roum. * grun’ ; ukr. merend’a „nourriture du berger" < anc. roum. * merenda „victuaille" ; ukr. frembija „corde" < anc. roum. dial. * fràmbie, cf. roum. dial, frîmbie (de nos jours en Banat, mais certainement, autrefois, aussi dans le nord du pays) ; cf. aussi l’ukr. kurmâk „corde" < anc. roum. dial, curm „corde", etc., voir §3).
      Dans certains parlers ukrainiens du sud-ouest les emprunts lexicaux faits à la langue rou-maie n’ont pas de synonymes d’origine ukrainienne, ce qui, parfois, prouve leur grande ancienneté.
      Le nombre des emprunts lexicaux faits par les ukrainiens au roumain ne peut être établi avec précision, mais, on sait qu’en certains endroits ces emprunts atteignent des chiffres de l’ordre des centaines. Par exemple, rien que dans un seul parler ukrainien de la Région Transcar-pathique de la RSSU, un chercheur a récemment enregistré 522 mots non dérivés, empruntés au roumain.
      Actuellement, le point de départ le plus important pour de nouveaux emprunts est le bilinguisme de la population de nombreuses localités situées dans la zone, ou aux environs de la zone de contact des deux peuples (cf. § 4).
      L’auteur distingue 3 catégories d’emprunts : a) emprunts faits au roumain, inconnus dans la langue ukrainienne littéraire. (Pour établir l’appartenance ou la non-appartenance à la langue littéraire, on a pris comme critère le dictionnaire abrégé par Ukr.-russk. slovar’)\ parmi ces emprunts, quelques uns représentent des mots locaux, répandus sur un territoire limité, par exemple vandzdr ou zgdrda, tandis que d’autres sont employés sur de très vastes aires (voir, par exemple, kurdstra ou striinga) ; b) emprunts connus dans la langue littéraire ukrainienne en tant que régionalismes, comme, par exemple, cara, fina, lúrma, etc.; et c) emprunts considérés comme mots littéraires, tels que, par exemple, bukdta, keptdr', malàj et d’autres.