FARMACOTERAPIE POPULARA DIN SECOLUL XVI 409 scrits de la Bibliothèque de l’Académie de la R.S. de Roumanie) écrits en Moldavie, par des Moldaves, et qui semblent dérivés partiellement du manuscrit du XVIe siècle. 4. Dans le problème des tangences du texte analysé dans le présent article, à des textes de folklore médical bulgare et serbocroate, l’auteur rapporte qu’aucun texte similaire ne se trouve en Bulgarie mais, qu’à la bibliothèque du monastère Hilandar on a trouvé un manuscrit (no. 517) rédigé en serbo-croate, lequel a aussi son origine dans l’ouvrage bien connu de Dioscoride, arrivé par une autre voie que celle qui avait abouti en Roumanie, mais tout de même grâce à l’influence du développement de la médicine occidentale. 5. Quant aux particularités linguistiques de ce fragment, l’auteur mentionne en premier lieu le fait que B. P. Hasdeu a souligné qu’il différait du reste du manuscrit „par ses nuances ruthènes“ ; ensuite, il passe à l’étude phonétique, morphologique et lexicale, en se rapportant tout particulièrement à la terminologie des plantes médicinales. Dans cet ouvrage on accentue l’interpénétration d’éléments savants d’origine slave-méridionale et d’éléments russo-ukrai-niens et polonais, fait qui vient à l’appui de l’hypothèse que le texte pourrait bien être la copie d’une traduction ukrainienne d’après un modèle polonais. En conclusion, l’auteur fait remarquer que le fragment de pharmacothérapie populaire, de même que les manuscrits nos. 498 et 573 de la Bibliothèque de l’Académie de la R. S. de Roumanie constituent le témoignage de la circulation en Roumanie d’un texte largement diffusé dans le centre et l’Occident de l’Europe et contribuent à faire ressortir la complexité de la culture roumaine ancienne.