L’opinion du slaviste roumain I. Bogdan, formulée en 1896 — selon laquelle le conte slave est l’œuvre rédigée par un ambassadeur russe qui aurait suivi des contes oraux —, reste intangible. Ni le contenu ni la langue des textes ne peuvent justifier la supposition que l’origine de ceux-ci se trouve dans la littérature slavo-roumaine (N. Smokinà et P. P. Panaitescu) ou russo-carpathique (P. Olteanu), ou qu’ils appartiennent à ces littératures. Il est possible que l’auteur du conte ait été l’ambassadeur russe Féodor Kuritzyne, qui fut de retour à Moscou, après son voyage en Hongrie et en Moldavie dès 1485. Vlad l’Empaleur n’a pas inspiré une sympathie sans réserves à l’auteur qui ne cache pas la cruauté de son héros — et c’est à coup sûr à cause de cela que le Povest' a disparu de la tradition manuscrite à l’époque du raffermissement du pouvoir autocratique, au XVI-ème siècle. Mais l’idée de la nécessité de l’extirpation radicale du « mal » fût-ce avec des moyens atroces, paraissait instructive à l’auteur du conte et il tâcha de l’illustrer avec sa relation sur le voïvode valaque.