242 SILVIAN COSTIN Le lendemain j'ai été chez Strémoncow qui s’etait chargé d’entretenir le Prince Gor-tchacow au sujet de mon conflit avec ¡’Ambassadeur de Turquie. Il m’assura que le Prince était au regret et qu’il était très vexé. Kyamil-Pacha était venu le 15/27 courant deux fois dans la journée pour le voir, et n’avait point été reçu.1 M.M. les ambassadeurs de France. d’Allemagne et d’Autriche-Hongrie ont repondu a mes lettres, comme ils auraient fait pour tout diplomate nouvellement arrivé et ils m’ont reçu de la façon la plus courtoise. Je leur ai fait à mon tour des déclarations dans le sens de vos instructions et je tache de combler en partie de nombreuses lacunes dans leur connaissances imparfaites de nos droits, etc. etc.1 L’Ambassadeur d’Angleterre, comme VE pourra le constater en lisant sa lettre [...] a fait une nuance dans sa reponse. Toutefois, sa reception à été des plus corecte. Au cours de la conversation qui dura près de trois quarts d’heure, il m’a dit en y mettant beaucoup de formes qu’il avait le regret de ne pouvoir me considérer que comme agent officieux. Ma reponse fut polie mais serrée. Il ajouta : «Croyez-moi, la meilleure des choses pour votre pays, c’est de conserver le fil, le soupçon de fil qui vous unit a la Porte". Je lui répondis : „Ce fil, Mr. l’ambassadeur, nous ne cherchons pas à le couper ; tout ce que nous sommes en droit de vouloir, c’est qu’il ne puisse jamais devenir une chaîne“. Par les diverses questions qu’il m'a posées, j'ai constaté que lord Loftus est tout aussi mal renseigné sur tout ce qui nous touche que les autres diplomates anglais. Il n’a pas la moindre idéa de notre autonomie ; il n’est pas du tout au courant des choses qui nous concernent. Nous nous sommes séparés dans les meilleurs termes et j’ai fait mon possible pour l’eclairer sur notre situation ; mais V.E. sait mieux que moi que la diplomatie anglaise, en ce qui a rapport aux affaires d’Orient en est... [???] a la politique ombrageuse de Lord Stratford-Redcliffe ; ils ont une panique ridicule pour tout ce qui pourrait compromettre les intérêts de la Porte. En un mot ils sont plus Turcs que les Turqs eux mêmes. Signé George C-tin Philippesco 1 întreruperea se datoreçte copistului documentului original, càruia ii aparjin, probabil, fi erorile de or* tografie, pâstrate fntocroai §i în versiunea reprodusà de noi — S.C.