31 L’HISTOIRE DES ÉTUDES SLAVES EN ROUMANIE 223 manski sur les Préceptes de Neagoe Basarab et sur les emprunts latins balkaniques de bulgare \ ainsi que d’autres études intéressantes. D’ailleurs, les slavisants bulgares de la génération plus âgée, L. Miletic et B. Conev, ont eux-aussi accordé une place importante dans leurs recherches aux études slavo-roumaines. L. Miletic est un des premiers à étudier et faire paraître les documents slavo-roumains de Valachie et, bien que ses publications aient cessé de satisfaire les éxigences des chercheurs contemporains, elles n’en ont pas moins constitué un progrès sérieux dans l’analyse linguistique de ces documents 2. C’est encore à lui qu’on doit une étude approfondie sur la langue des Bulgares de Cergâu et d’autres localités de Transylvanie, qui y furent amenés au XIIIe siècle et s’assimilèrent à la population roumaine locale jusqu’au début du XXe siècle 3. B. Conev, l’auteur d’une Histoire de la langue bulgare très connue, a consacré un ouvrage spécial aux relations linguistiques bulgaro-roumaines ; il y présente une documentation bien riche, qui, sans être envisagée, il est vrai, d’un point de vue suffisamment critique, peut encore servir aux chercheurs 4. Jusqu’ici on a succinctement passé en revue seulement les plus importants ouvrages, ayant trait à la philologie slavo-roumaine, parus à l’étranger à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Ils constituent une preuve éloquente de l’intérêt accru que les savants étrangers, notamment ceux des pays slaves, témoignent à la langue et à la littérature roumaines anciennes et à leurs relations avec les langues et les littératures des peuples slaves. La culture roumaine en slavon arrive à occuper — grâce aux travaux de I. Bogdan et des savants étrangers précités — une place de choix dans la littérature en slavon de diverses rédactions, son originalité dans la culture de l’Europe Orientale et Méridionale étant universellement reconnue. § 12. A la fin du XIXe siècle et au commencement du XXe siècle, parallèlement à I. Bogdan, d’autres philologues roumains ont eux-aussi contribué à faire pousser les études des relations linguistiques et culturelles slavo-roumaines. 1 Mahnreden des IValachischen Wojwoden Négoe Basarab an seinen Sohn Theodosios, «XIII. Jhb. », 1908, extrait; Lehnwörter lateinischen Ursprung im Bulgarischen, «XV. Jhb. », 1910, p. 89—134. Voir également EbAzapcKa khumchuhu e PoMbHUn u edno Heüuo npou3eedeme, «M3BecTnsi na CcMMiapa no cnaBsmcKa (t>n/i0Ji0rnsi ripn Yhhb. b CocjiHH 3a 1904 h 1905 rofl»; BAaxo-ôb.uapcKu pbKonucu e JlbeoecKa ymeepcumemcKa öuo iuomeka, «IlepMOAHHecKO crinca-HHe», LXXI, 1911, p. 587—610. 2 JJaKopoMbHume u mnxnama CAae.’iHCKa nucMeHocm, extrait de «C6ophhk 3a HapoflHH yMOTBopeHHH...», IX, Sofia, 1893, p. 211—390 (en collaboration avec D. Agura) ; Hoeu (¡Aaxo-öbAeapcKu zpaMomu om Epautoe, extrait de C6Hy, XIII, 1896. Voir S. B. Bernstein, Pa3bicKanuH e oÖAacmu öoAzapcKoü ucmopunecKoü riua.iei;moAoziui, t. 1. ÎIsuk eaAaiucKux zpa-Mom XIV—XV eeKoe, Moscou—Léningrad, 1948, chap. I: Hcmopua inynemn caüghhckux zpaMom BaAaxuu, p. 21—50. 3 CeÖMUzpadcKU ôb ieapu, extrait de C6Hy, XIII, 1896. 4 E3UK08HU 83auMHOcmu Mencdy öbAzapu u pyMbuu, «rootuihhk Ha Co4>hîîckim yHHBepcHTeT 1. Hct.-(}>hji.