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SILVIA NITA ARMAÇ...
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      chèvre jeunes ou stériles », 2. « nom de vache, Atlas N—M 158, SG VI 94, Wçdkiewicz
       286,	Lukasik 201 ; slov., mor. vetula «chèvre stérile» (dériv. dim. vetulka) Machek 564, Svërâk 140.
v i t r e g ( < lat. vitricus, DLRM 933) « qui ne sont pas consanguins (les beaux-fils, les beaux-pères, les uns par rapport aux autres ne sont pas des consanguins) » < bg. vitrig, vitriga «beau-père, belle-mère (marâtre) » BER II 155, Rosetti ILR IV—VI 127, Capidan DR
       III	230.
vizità (< fr. visite, DLRM 935) «consultation médicale; aller rendre visite à quelqu’un qui se trouve hospitalisé » > bg. vizita « visite, visite médicale » (dériv. : viziten, vizitacija « visite (à un malade dans un hôpital) » BER II 146, Simeonov, Izvestija XI, 1964, p. 345.
volintir (comp. rus. volantjor, DLRM 939) « volontaire, personne qui, de par sa propre volonté, se fait engager dans l’armée avant l’âge requis pour le recrutement) » > bg. (appr.) volentir « volontaire » BER III 175, Simeonov BE IX 1959, 4—5, p. 466. vot (< fr. vote, DLRM 941) «résultat de l’action d’élire » > bg. vot «vote» Simeonov CL. z a r à (comp. alb. dhallë, DLRM 948) « sorte de lait (aigrelet) qui reste dans la baratte après le barattage du beurre (appelé lait de baratte ou simplement babeurre) » > scr. zarica « sorte de fromage » Popovié 103. z e a m â, var. rég. dzamâ (< lat. zema, gr. zema, DLRM 953) «soupe ou potage (de| viande ou de légumes) » > ukr. dz’dma « bouillon de viande ou de légumes, jus, liquide » Hrin-éenko I 381, dzema, dz’ama « id. ». Scheludko 132, dz'ama, dz’ema «bouillon de viande de mouton» Sarovol’s’kyj 53, 59; pol. dziama 1. «bouillie de farine», 2. «niais, veule » SG I 425, SW I 634 ; slov. (oriental) dzama « sorte de bouillie ; soupe épaisse » Machek 105. z e r, var. rég. dzer, dzâr (< ?) «sérosité d’un blanc jaune-verdâtre qui se sépare du lait lors de la préparation des fromages (petit-lait) > ukr. dzer, dzera « petit-lait » Hrinôenko I 378, Scheludko 132, Sarovol’s’kyj 53, 63 (dériv. : dzerinnyj « relatif! au petit-lait » Hrinèenko loc. cit.) ; pol. dzer « petit-lait » Malinowski 7, Wçdkiewicz 289, Lukasik 198 ; slov. dzér « récipient pour garder la j i n t i ^ a (voir ce mot ci-avant) Machek 105. zestre, var. rég. dzestre (< lat. dextrae, DLRM 954) « dot (fortune meuble ou immeuble) de la jeune fille qui se marie » > bg. zestra « dot » Capidan DR III 225, RSBKE I 153; ukr. zestra « dot » Scheludko 133.
     Classification des termes. Les recherches antérieures ont signalé et commenté spécialement les termes pastoraux d’origine roumaine des langues slaves. Ces termes sont prépondérants dans le slovaque et les parlers moraves de l’Est, tandis que, pour l’ukrainien, (partiellement aussi le polonais), le bulgare et le serbocroate, on constate la présence en même temps de termes aparteneant à d’autres domaines. Cela prouve qu’entre les Roumains, d’une part, et les Ukrainiens, les Polonais, Bulgares et Serbes, de l’autre, d’étroites relations d’ordre différent que pastoral (sociales-politiques, culturelles, économiques) ont existé le long des siècles.
     L’existence des termes pastoraux roumains dans toutes les langues slaves, voisines des roumains ou même plus éloignées (comme c’est le cas du tchèque, russe, biélorusse, Slovène) démontre que le centre de rayonnement de la terminologie mentionnée est bien le territoire dacoroumain carpathique. Evidemment, ne faut-il pas omettre que certains termes ont pénétré dans ces langues en provenance aussi du magyar (en slovaque, polonais), ou de l’ukrainien (dans le dialecte slovaque central), et non seulement donc du roumain. Mais ce qui constitue la preuve d’un contact direct au moins initialement entre les populations slaves respectives, c’est la présence d’une note authen-