180 LUCIA DJAMO-DIACONITÀ 6 laquelle provenaient ces termes, respectivement par l’origine des emprunts 1. Il est évident que, par la suite les deux enclaves' ont continué à subir l’influence d’un autre milieu aloglotte. Dans les deux cas il s’agit d’emprunts par contacts géographiques avec la langue qui est en même temps une langue de culture. Au mois de juillet 1966 nous avons fait des recherches sur place, dans les bourgades de Boboscica et Drenovjâne, en employant la méthode des discussions libres avec les habitants qui relataient divers aspects de leur vie et de leur travail. Nous avons causé avec plusieurs personnes âgées inclusivement avec Naumka Kuneèkova, l’unique survivante des sujets enquêtes par A. Mazon 2. Pour l’enclave de Bucarest, à laquelle appartient l’auteur de cette étude, le matériel a été recueilli de la même manière, par des conversations avec des personnes âgées, entre 50 et 80 ans qui utilisent encore le patois. Les noms constituent la plupart des emprunts ; ce sont des termes rattachés à certaines innovations matérielles ou reflétant les nouvelles conditions sociales, économiques et culturelles. Précisons que nous ne présenterons que des mots non enregistrés par A. Mazon. Le savant français, sous le titre Index (p. 391—455) a présenté dans son Ier volume, le lexique du patois accompagné de très précieux renseignements étymologiques. Dans le seconde volume, sous le titre Lexique (p. 112—139) —- pour compléter l’index — il a publié de « nouveaux éléments lexicaux »3 extraits de la correspondance publiée partiellement dans le second volume 4. Dans la liste que nous présentons — qui, évidemment, ne peut être exhaustive — nous avons enregistré seulement les mots utilisés par plusieurs interlocuteurs, en négligeant ceux qui n’ont été employés qu’accidentellement et par un seul sujet. De la sorte, la liste ne comprend que les mots qui peuvent être effectivement considérés comme faisant partie du lexique du patois. I. NOMS 1. Mots se rapportant à l’agriculture A. Dans le dialecte parlé dans les deux bourgades agronom n.m. « agronome » < alb. agronom n.m. brigada n.f. « brigade, équipe d’ouvriers organisée en vue de remplir une tâche de production » < alb. brigade n.f. B. Chez le groupe de Bucarest « id. » < roum. agronom n.m. « id. » < roum. brigada, n.f. 1 Au sujet de la « filière » par laquelle pénétrent certains mots, voir I. P à t r u t, împru-muturi prin filierâ, dans « Cercetàri de lingvisticà », Xe année, 2, 1965, p. 327—336. 2 Voir Documents, I, p. 257. 3 Documents, II, p. 10. 4 Ibidem, p. 112.