15 -FIORE DI VIRTÙ. 287 et krbvoprolitie (ms. 23 Prague, f. 74 r.). La tourterelle est appelée gnlica (ms. 23 Prague, f. 74 r.) et gorlica (ms. 2748 Moscou, f. 184 v.) ; otrbgnetb «il, elle rompra» (ms. Prague, 23 v.) et ottorgaet (ms. Moscou, f. 171 v) ou encore vlbku «du loup, au loup» (ms. Prague, 33 r.) et volku (ms. Moscou, f. 174 r.) ; vbtvndem meste «dans un endroit dur» (f. 37 b) et vo tverdomb ou: v susë mëstë (ms. Moscou, f. 186 v) ; drbzitb «il tient» (ms. Prague 23, f. 48 b) et derzit (ms. Moscou, f. 178 r.) ; ou bien vbzdrbzanie «abstinence» (ms. 23 Prague, f. 640) et vozderzanie (ms. Moscou, f. 184 r. v.). De même, dans le manuscrit de Moscou, nous trouvons attesté le phénomène de pleuphonie caractéristique de toutes les langues slaves de l'est. Par ex., perepelica (f. 178 v.) au lieu de prepelica dans le ms. 23 de Prague (f. 52 v.) et toutes les autres versions slavo-roumaines. Pourtant, certaines liquides dans la forme du slavon méridional traditionnel se retrouvent aussi dans la version de Moscou. Par exemple : crbVb• «ver» (f. 181 v.), naplbnjaetb «remplira» (f. 181 v.), tout comme elles sont conservées aussi dans la version serbe de Prague (f. 63 a, b). Dans la version de Moscou apparaît le l épenthétique : ne sumljatb « il fait du bruit » (f. 174 r) et ne sumetb dans le ms. de Prague (f. 33 r.). Ou r sterëi (f. 177 v.) et strësti (ms. 23 Prague, f. 48 b.). Le génitif pluriel des noms masculins présente, dans le ms. de Moscou, une forme plus récente : ot skotov « des bestiaux » (f. 183 v.) et ot skot (f. 70 v.) du ms. de Prague. Les deux versions diffèrent entre elles aussi par des omissions plus nombreuses et des proportions plus considérables encore dans la version slave de rédaction russe, du fait que celle-ci est plus tardive. La version slavone-serbe du XVIIe siècle garde mieux la facture de l’original. Ainsi, dans la version slave-russe du XVIIIe siècle, la comparaison de la colère avec l’ours attaqué par les abeilles (VIe chap., f. 176 v.) manque complètement. De même est omise, au chap. IX, la comparaison entre la générosité — liberalità — et l’aigle généreux qui nourrit de sa proie aussi d’autres oiseaux. En échange, au chap. VII, nous trouvons la comparaison de la pitié avec le coq de bruyère qui, sur ses vieux jours, rajeunit grâce aux soins donnés par ses petits ; la comparaison existe aussi dans l’original italien. Mais, à la fin du chapitre, dans la version slave-russe, se trouve, après l’historiette du mendiant que l’empereur Alexandre avait fait voïévode, la comparaison de la générosité avec l’aigle qui laisse la moitié de sa proie à d’autres-oiseaux ; cette comparaison a été prise au VIIe chapitre, où elle s’y trouve dans l’original italien ainsi que dans toutes les autres versions. Il manque du Ier chapitre De l'Amour, la phrase — que nous citons ci-dessous — et qui, dans la version Safarik précède l’historiette explicative des Gesta Ro-manorum sur le roi Dionyse qui ne tue plus Fisoguia, à cause de son profond amour pour Amon (ms. 2748 Moscou, f. 169 v.) : Sego radi vizdu azb eze o nichb zlë rekose—posramise sç o glagolech svoichb (ms. IX, 23, Prague, f. r) : « C’est pourquoi je vois que ceux qui ont médi d’elles (des femmes), ont eu honte de leurs propres paroles ». Il y a aussi des omissions de moindre importance. D’habitude, on renonce-au verbe copulatif byti, ce qui est d’ailleurs aussi dans l’esprit de la langue