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SILVIA NITA ARMA?.
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    Un nombre de mots d’emprunts proviennent d’expressions roumaines : bg. alabrac < rom. la brat (il est probable que le fr. à la aura aussi contribué à la formation du mot); ukr. kuban, pol. kuban(a) <roum. eu bani.
    La représentation par catégories grammaticales
    1.	Comme il est, d’ailleurs, normal, la plupart, la très grande partie même, des roumanismes lexicaux pénétrés au sein des langues slaves, sont à l’origine des noms (subst.).
     2.	Ensuite, on enregistre les adjectifs, environ 20, dont oacheç se retrouve en pol., slov., mor., bg., laie en slov., pol., murg en slov., pol., bg., cornut en pol., slov., ciutâ en ukr., slov., pol., târcat(â) en ukr., slov. tch.,mais changés en noms ; d’autres demeurent des adjectifs aussi dans les langues slaves : cret (bg.), domnesc (pol.), pistruie, balaie, curât, fruntas, gras, sârac, slut (ukr.)
    3.	Parmi les verbes : a pleca, a ridica, a rumega se retrouvent en ukr. pol., slov. ; d'autres, comme a folosi, a fâtui, a rupe, a semâna, a scâpa, a scorni, a spune (ukr.), a car a (bg.) ; de a ridica (emmener les troupeaux en quittant la bergerie) provient le mot redyk, (pol. slov.).
    4.	Adverbes : on n’en trouve qu’un : oare, dans sa forme de vieux roum. vare (ukr., slov.).
    5.	Particules : mai, qui forme le degré de comparaison, se trouve seulement en ukr. (Hrincenko II 397) et bulgare (Tâlkoven, 388).
    L’évolution sémantique
    On distingue dans ce domaine trois situations fondamentales :
    1.	conservation du sens (des sens) du mot roumain, sans le développement de nouveaux sens (étymone roumain + sens roumain) ;
    2.	apparition de nouveaux sens à côté des sens hérités du roumain (étymone roumain + sens roumain -f- sens slave) ;
    3.	substitution totale du sens roumain par un autre, nouveau, apparu en terre slave (étymone roumain -f sens slave).
    1.	Des plus de 300 mots étudiés, environ 240 ont conservé leur sens roumain, sans développer, par leur pénétration dans les langues slaves, de nouveaux sens. Ainsi : cornutd, gdleatâ, grui, mâmâligâ, jintitâ, urdâ, strungâ, zer et bien d’autres.
    2.	L’apparition de nouveaux sens, à côté du sens (des sens), s’observe à des mots comme par exemple :
    —	tch. baca (< roum. baeï) „maître-berger“, en même temps que „puissant, solide, homme gras“ ;
    —	pol. bryndza, bg. brbnza (< roum. brînzâ) a gardé son sens initial concret du roumain („fromage, aliment préparé du lait“)i mais y a ajouté aussi le sens de „pauvreté, misère, saleté“).
    —	tch. sutÿ „vide, désert" et le bg. sut „dénué“ ont pu arriver à ces sens développés en partant du sens de l’étymone roumain ciutâ (dial, sutâ) „brebis sans cornes“, que toutefois ils conservent.
    —	les langues ukrainienne, polonaise et slovaque conservent l’un des sens du v. roumain a pleca „faire l’agneau téter“, mais l’ukrainien développe un nouveau sens parallèle, celui „d’espérer“.
    3.	La substitution des nouveaux sens développés au sens initiaux roumains est plus rare. Par exemple