J. B. DE COURTENAy CÀTRE B.P. HASDEU 351 câtre Baudouin de Courtenay. Cercetâri ulterioare în bogata coresponden^â Hasdeu de la Arhivele Statului ar putea stabili dacà existà si alte scrisori ale lui Baudouin de Courtenay catre filologul román, de astâ data pe adresa sa de director al Arhivelor. Publicarea acestor scrisori poate constitui un punct de plecare pentru íntregirea biografici lui B. P. Hasdeu, cît si a lui Jan Baudouin de Courtenay însuçi, de la moartea câruia s-au împlinit, la 3 noembrie 1969, 40 de ani. Corespondent dintre cei doi invàdati, prietenia strînsâ care i-a légat, constituie o frumoasâ paginâ din istoria legâturilor çtiintifice româno-polone. » ANEXE I s 5(1) LXXI Très honoré collègue ! Mille pardons pour n’avoir pas répondu d’abord a Vos aimables lettres de 18 et 30 sept. Mais vraiment j’ai été et je suis encore horriblement occupé de manière que je ne puis pas trouver même un moment pour causer avec ma femme, et d'autant plus pour échanger la correspondance avec mes amis. Plus naif que prévoyant, je commençai cinq cours nouveaux, que je n’ai pas encore faits auparavant. En conséquence je dois m’occuper à présent toute la journée seulement pour pouvoir préparer mes leçons. Dans cette année académique j’enseigne en deux instituts de Kazan, c’est-à-dire à l’Université et à l’Académie ecclesiastique. A l’Université je donne des leçons en : 1) introduction à la science du langage (BBefleHieBt. H3i.iKOB'fcfleHie) (1 heure par semaine), 2) la grammaire russe (1 heure par semaine). 3) le sanscrit (2 heures par semaine). 4) les exercices glottologiques (linguistiques), où je m’occupe principalement avec les langues et dialectes slaves (2 heures par semaine). À l’Académie ecclesiastique mes leçons consistent: 1) en la grammaire russe (la même qu’à l’Université) (1 heure par semaine), 2) en la grammaire paléoslave avec des exercices pratiques (2 heures par semaine). Vous pouvez Vous imaginer, comment une telle variété des objets, dont je dois donner le récit à mes auditeurs, épuise mes forces intellectuelles et me prend envie de chacune autre occupation. Ça ne serait pas encore si mal, si j’avais fait quelques unes préparations pendant les vacances. Mais, hélas! comme un nouveau marié, ni à Cracovie ni a Varsovie je ne travaillais presque rien, sans penser à lendemain et aux occupations inévitables, qui m’attendaient à Kazan. En un mot, les occupations surnommées doivent m’excuser devant Vous, Monsieur. Je Vous suis très réconnaissaint (sic!) pour des précieuses indications scientifiques (relatives aux Résians, aux Celtes etc.), dont je vais profiter dans un nouveau article sur ce sujet. Je m’ai procuré le dictionnaire roumano-français de Mr Raoul de Pontbriant (Dic^iunaru romano-francesu de Raoul de Pontbriant), et je tâcherai, ayant un peu de temps libre, à étudier Vos importantes et très intéréssantes recherches sur l’histoire des langues romaines (sic !) et sur l’histoire des Roumains.