412 CORNELIU BARBORICÀ Bp>Ke3HHa, hcuickh ü no3T, hctohhhk, yKa3aHHwii ripeamecTByK3uiMMH Hcc.aeaoBaTe.iHMH, h M. SMHHecKy, hctohhhk, kotophh BnepBbie orMCHaeTCa b flaHHOM HccjieaoBaHHH. Abtop hcxoækt H3 nOJIOMCeHHS, 4T0 II033MÎI 3MHHeCKy, npOHHKHyTâH 3JieMeHTaMH HHjyCCKOÜ Meia(j)H3MKH, flaBHO ôbijia o6i>eKTOM BHHMaHHH c;iOBauKoro nosTa — CHMBOJWCTa. L’ECHO DE LA CRÉATION EMIN'ESCIENNE DANS L’OUVRAGE DU POETE SLOVAQUE IVAN KRASKO (Résumé) Analyse comparée de l’oeuvre de Mihail Eminescu et de celle du poète slovaque Ivan Krasko, le travail ci-contre trouve son point dé départ d’un côté dans l’admiration déclarée de ce dernier pour le lyrisme du poète roumain et de l’autre dans l’existence de considérations comparées qu’une série de chercheurs ont déjà faites en marge des infiltrations éminesciennes qui sillonnent l’oeuvre de Krasko (Josef Félix, Rudo Brtân, Michal Gâfrik, Stanislav Smatlâk). En partageant son matériel en deux chapitres, l’auteur s’occupe — dans le premier, Krasko à Sibiu et Brafov — des circonstances dans lesquelles celui-ci est arrivé en Transylvanie, au lycée de Braijov qu’il a achevé en 1896. Sur la base des documents conservés dans les archives de ce lycée, ainsi que de ceux conservés dans les archives du poète (notamment le dénommé „petit carnet roumain“), de sa correspondance avec son camarade d’école, Uie Hociotà, enfin sur la base des souvenirs de ce dernier, l'auteur reconstitue des données concernant la vie et l’activité de Krasko dans le cadre et en dehors du lycée de Braçov. Dans la seconde partie — Krasko et Eminescu — on présente tout d’abord les différentes opinions exprimées par les chercheurs en ce qui concerne les lectures du poète et ses sources possibles d’inspiration, afin d’y dépister, par la suite, la source proprement éminescienne. Les deux poètes diffèrent profundément par le tempérament et la formation poétique. Néanmoins, dans la mesure que des motifs éminesciens sont détectés dans la création de Krasko, ceux-ci se manifestent avec d’autant plus de pregnance dans la première partie de sa création (jusqu’en 1906), pour être assimilés ultérieurement dans une structure lyrique différente. Le coloris spécifique de chacun des deux poètes se manifeste nettement dans leurs manières de décrire les nuits avec lune (Eminescu: Melancolie ; Krasko: E tîrziu (Il est tard). On compare les poésies d'Eminescu: Dorinfa (Désir), Adio, Pe aceeasi ulicioarà (Dans le même petite rue), Pe lîngâ plopii fârâ sot (A itprès des peupliers solitaires), à celles de Krasko : Singuri în codru (Seuls dans la forêt), Nu voi mai privi (Je ne regarderai plus), Dupâ ferestre (Derrière les fenêtres), Luna palidâ (Lune pâle) et l’on y trouve des motif-analogues. Les procédés poétiques de la poésie Jehovah de Krasko ressemblent de manière fraps pante à ceux employés par Eminescu dans son poème Rugâciunea unui dac, bien que dans ce cas le thème fondamental soit absolument différent. Pour finir, l’auteur présente certains aspects de l’influence de l’ancienne pensée hindoue sur la création de Krasko. En effet, celui-ci disposait de sources indirectes de connaissance des doctrines hindoues: Otokar Bfezina, poète tchèque — que les chercheurs précédents avaient indiqué comme source — et Mihail Eminescu, que, pour la première fois, on indique en tant que source pour le filon hindoue. C’est le fait qu’Eminescu, avec tous ses éléments de métaphysique hindoue, faisait partie des plus anciennes lectures du poète symboliste slovaque, qui porte l’auteur vers cette conclusion.