les sources historiques, les Slovaques y sont arrivés, entre 1832 et 1836, des départements de Zvolen et de Novohrad, départements parlant des dialectes de la Slovaquie centrale. Les recherches entreprises ont permis à l’auteur de constater que l’idiome utilisé dans ces deux localités dérive d’un langage slovaque de type centro-méridional. Mais à présent ce langage, a reçu de nombreux éléments slovaques orientaux ce qui, selon lui, s’explique par la forte influence de l’idiome slovaque oriental parlé dans les localités avoisi-nantes : Socet, Huta-Voivozi, Sinteu, etc. Par suite de l’entrecroisement et du nivellement de deux langages, un parler slovaque mixte, centro-oriental, s’est constitué à Borumlaca et à Vârzari. Mais ce parler mixte suit une évolution qui n’est pas encore terminée. Par rapport à Borumlaca la langue parlée à Vârzari par les personnes âgées a conservé plus pur le parler originaire slovaque. L’article énumère une série de phénomènes phonétiques et morphologiques qui prouvent que dans ces deux communes on parle un idiome slovaque mixte. On ne prononce que les voyelles courtes, p. ex. : idu, rukaf, dobri. L’accent tombe sur l’avant-dernière syllabe. P. ex. rospravàju. A la place des diphtongues ie, ia de la langue littéraire et des idiomes de la Slovaquie centrale, on prononce, dans certaines situations, je, ja et dans d’autres ainsi que dans des mots e, a (d’origine slovaque orientale). P. ex. : mjera, papjer, pjati, vjac, fajija, smeSni, trezvi, d'et'a kamenok, peéenka, hrnsek, jader, cu^eho, rozumet', obi est', petem, rct'aska, prasatko, veceram. Au lieu de*v' de la langue slave commune, dans la syllabe courte on prononce, après des consonnes labiales, d’une part e ou a (trait centro-s.lovaque) et d’autre part ja (prononciation caractéristique à certains parler de Spii, Gemer et Orava). Par ex. pet', pjat', maso, meso, mjaso. A la fin de la syllabe, au lieu de v on prononce plus rarement u non-syllabique (trait centro-slovaque) et plus fréquemment v, resp. / (trait slovaque oriental). Par ex. rouna, rukau, slifka, usiloni. Au lieu de l, à la fin de la syllabe on prononce plus rarement u non-sy-llabique (particularité centro-slovaque) et plus fréquement l (particularité slovaque orientale). Par exemple vid'eu, spadnuu, poudha; robil, fioldna. L’1 syllabique est conservé dans certains cas (particularité centro-slovaque, dans d’autre, il devient non-syllabique, étant accompagné d’une voyelle (particularité slovaque orientale). Par ex. : plni, vlk, dluzoba, potlust'. Au lieu des *7>, *b de la langue slave commune, on prononce, en position forte, o et a (particularité centro-slovaque) ou e (particularité slovaque orientale). Par ex. : daska, vjetor, potom, blazon, lalok, s xlapom vo skol'e podo mnu, zo sebu vopxal, podoprel ; potem, cuker, ocet, xrbet, blazen, veter, mlatek, s u6i~ tel'em, ve vajci, pode mmi, ze sinem, vepxal, podeprel. Aux groupes initiaux *o7t-, *oJt- de la langue slave commune correspondent, tout comme dans les idiomes centro-slovaques, les formes rat, lat-. Par ex. : razen, razd'e, vlani, laxet'. De même que dans certains langages centro-slovaques, à la place des consonnes doubles d’autres idiomes et de la langue littéraire on prononce des consonnes courtes : jacmeni, odix. On rencontre aussi bien dans le groupe de consonnes st (particularité centro-slovaque) que §c (particularité slovaque orientale). Par. ex. eSt’e - e§ce, st'epit - siepit'. 239