diverses des éléments slaves provenant de langues slaves différentes (éléments pénétrés parfois dans la langue roumaine par l’intermédiaire du magyar). Néanmoins, une aire d’un élément slave de la langue roumaine est située ordinairement à proximité de la frontière du territoire de la langue slave à laquelle il a été emprunté. Les isoglosses à même de nous procurer des indications au sujet de la répartition territoriale des divers idiomes slaves parlés autrefois sur le territoire roumain ne peuvent être obtenues qu’en fonction des toponymes crées par les Slaves. Les isoglosses des éléments slaves du roumain—lesquels sont des isoglosses roumaines—ne coïncident pas avec les isoglosses des toponymes créés par les Slaves, lesquelles sont de véritables isoglosses slaves. Malgré cette discrépance qu’on observe entre les aires des éléments slaves de la langue roumaine et les aires toponymiques slaves du territoire de la Roumanie, pour l'étude des langues slaves et de la langue roumaine, du problème d’intérêt général que soulève le contact des langues et l’évolution parallèle convergente des idiomes avoisinants d’origines différentes il sera d’un intérêt tout particulier d’utiliser pour l’Atlas linguistique slave les matériaux recueillis dans 13 localités roumaines, 1 magyare (de la Région Muref-Autonome Magyare) et 3 slaves. Ces matériaux, de même que les matériaux fournis par d’autres langues non-slaves, seront présentés en notes dans une annexe à l’Atlas linguistique slave.