arrêtés et condamnés, sur l’acquittement de certains d’entre eux, sur l’expulsion des autres en Bulgarie et surtout sur l’expulsion en Serbie du commandant de la bande 1. Nous ne pouvons insister ici, faute de. place sur la formation de Femigration bulgare en Valachie et en Moldavie. Mais ce que nous savons c’est qu’à Galatz et surtout à Braïla il y avait de nombreuses colonies bulgares. On y trouvait encore quelques Serbes et de nombreux Grecs qui étaient ouvriers, portefaix ou artisans ou bien qui faisaient du commerce dans ces deux ports du Danube visités par un nombre toujours croissant de navires. Certains de ces Serbes et de ces Bulgares avaient la nationalité autrichienne et le 1 Les français I. A. Vaillant et Elias Régnault sont les premiers à parler du mouvement révolutionnaire bulgare qui à eu lieu à Braïla en 1841. Vaillant qui a été le contemporain de ces événements en a fait un court exposé dans « La Romanie » II, Paris, 1844, p. 411—412. Dans son Histoire politique et sociale des Principautés danubiennes, Paris, 1855, p. 205 et suivantes, traduite aussi en roumain et imprimée à Iassy en 1856, Elias Régnault fait de même. Nous trouvons aussi un court rappel de ce mouvement dans les œuvres des auteurs russes : S. N. P a 1 a u z o v, PyMbiHCKUH eocnodapcmea Basiaxasi u MoJidaeun, St. Pétersbourg, 1859, et de I. P. L i p r a n d i, BoAzapun, Moscou, 1877. En bulgare, il existe des récits plus détaillés de ces événements, qui ont été racontés soit par des témoins oculaires ou bien ont été recomposés d’après eux par des tierces personnes. Citons en premier lieu l’ouvrage du dr. V a s i 1 e H. S t o i a n o v - B e r o n, ApxeoAoeutiecKU u ücmopmecKU U3CA’hdoeaHUH, Tirnovo 1866, dans lequel les dates et les noms des personnes qui se rapportent à ces 3 mouvements insurrectionnels bulgares de Braïla sont embrouillés. D’après Beron, G. S. Rakovski serait le héros du mouvement révolutionnaire de 1841, quand en réalité il apparait dans le second mouvement révolutionnaire bulgare de Braïla en 1842. Les mêmes erreurs se retrouvent aussi dans d'autres ouvrages utilisant différents souvenirs ou s'empruntant les uns aux autres les éléments de leurs récits, parmi lesquels nous citerons G. Kotev, Edum> cAynaü orm> OKUeoma na PaKoecKU. EpauACKomo ei>3cmaH.ue u nezoeumi cbmHUHU, dans son EhAzapCKiu Hapodenu naAendaph 3a 1890 roflHHa, Sofia, 1890, ouvrage utilisé par C. P o p o v . Htipmu U3T> oicueoma na Casa C PaKoecKU, Roustschouk, 1893. L'ouvrage de I v. P. A g e n o v , 3anucnu U3"b oicueoma na ieopzu CmouKoeb PaKoecKU Houstchouk, 1894 et 1896 se rapproche des autres. Presque tous les ouvrages cités ci-dessus ont été utilisés dans son ouvrage de synthèse par G. Dimitrov, KHMHcecmeo E?>Aeapua, II, Plovdiv 1896 et ensuite par le Dr. Bobi Petrov dans Euozpacpun na Peopzu CmouKoeT, PaKoecKU, Sophia, 1910. Le premier ouvrage roumain qui traite les mouvements révolutionnaires de Braïla est celui du Colonel D. Papasoglu, Istoria fondârii ora§ului Bucuresti capitata rega-tului romin, de la anul 1330 ptnâ in 1850, Bucarest, 1891. Papasoglu était capitaine dans le régiment de Braïla dont les soldats avaient jugulé l'émeute. Il n’ya pas pris part parce qu’il avait été envoyé à Zimnicea d'où il n'était revenu qu’un jour après les bagarres du port. Papasoglu raconte ses souvenirs et à l'exception de la confusion qu'il fait pour le héros principal du mouvement — Rakovski — son exposé est en général juste. Les détails qu'il donne sur l'attitude de l'armée avant et pendant les bagarres, sont extrêmement précieux, car il a du les apprendre immédiatement par ses camarades. Le fait que Rakovski a été le héros de la seconde insurrection de Braïla (1842) explique la confusion faite par presque tous les auteurs qui relatent la première insurrection (1841) et parmi lesquels se trouve aussi Pappasoglu. Les premiers documents relatifs au mouvement insurrectionnel de Braïla ont été découverts par N. I o r g a , Studii ji documente eu privire la istoria Rominilor, Bucarest, 1906, p. 248—250, qui publie les 3 lettres du Prince Al. Ghica adressées au Colonel Odo-bescu qui avait été envoyé à Braïla pour enquêter sur ces événements. C. C. M a n u a publié un autre acte relatif au même mouvement dans: Documente din secolele XVI—XlX-lea privitoare la familia Manu, Bucarest, 1907. Ioan C. Filittia publié d'autres documents dans: Documente din epoca regulamentarâ, paru dans Revista de istorie, arheologie §i jilologie, XI, (1). Bucarest 1910, p. 192—201. C'est Filitti aussi qui a publié le premier 238