emportait le butin. Tous deux criaient à pleine voix: Kirdjali, Kirdjali et les habitants épouvantés s’enfuyaient de tous côtés. Kirdjali et la révolte d’Ypsilanti Lorsque Ypsilanti donna le signal de la révolte, Kirdjali, avec quelques-uns des ses compagnons, s’enrôla lui aussi. Ils furent répartis dans le groupe commandé par Georges Cantacuzène. Celui-ci tout comme Ypsilanti, n’avait pas les qualités requises pour atteindre le but poursuivi. A la veille de la bataille de Sculeni, Cantacuzène demanda au commandant russe, la permission de passer en Russie. Et son groupe resta sans chef. 0 La Bataille tle Sculeni Pouchkine dit que personne n’a décrit d’une façon véridique la bataille de Sculeni. Imaginez 700 Albanais, Bulgares et Grecs n’ayant aucune idé de l’art de la guerre, aux prises avec 15.000 cavaliers turcs qui les obligent à battre en retraite vers le Prouth, emmenant avec eux 2 petits canons, qu’ils ont trouvés à la Cour du Prince de Jassy. a). Une scène amusante. Le commandant de la quarantaine russe, installée au bord du Prouth, avait servi pendant 40 ans dans l’armée sans avoir jamais entendu de coups de feu. Quelques balles vinrent siffler à ses oreilles ce qui eut le don de mettre le vieillard dans une violente colère, qu’il déversa sur le major Ohotskij qui se trouvait justement en quarantaine. Ne sachant que faire le commandant se mit à courir vers l’endroit de la rive par où les délibachas essayaient de traverser le fleuve. Il les menaça du doigt, ce qui eut pour effet de leur faire faire demi-tour ainsi qu’à tous les autres soldats turcs. b). La fin du combat. Pendant le combat qui suivit, Safianos fut tué et Kantagoni blessé au ventre. Kirdjali blessé lui aussi trouva refuge dans les locaux de la quarantaine russe. Les Turcs étaient donc vainqueurs et la Moldavie se trouvait nettoyée. 600 Albanais environ se dispersèrent alors en Russie où ils menèrent une vie inactive mais correcte. Personne n’eut à se plaindre d’eux. Ils portaient des vêtements soutacliés d’or, des souliers rouges à bouts pointus, le lez incliné d’un côté sur l’oreille et à la ceinture ils avaient des yatagans. Parmi eux se trouvait aussi Kirdjali. L’arrestation de kirdjali Le pacha de Silistrie demanda aux Russes l’extradition de Kirdjali. La police russe ayant fait des investigations, le découvrit avec 7 autres de ses compagnons, à Kichinev dans la maison d’un moine qui avait pris la fuite et les mit tous immédiatement en état d’arrestation. Kirdjali reconnaît alors être celui que l’on recherche. Mais, ajoute-t-il, à partir du moment où j’ai franchi le Prouth je n’ai fait de tort à personne, pas même au dernier des Tziganes. Pour les Turcs, pour les Valaques et pour les Moldaves, je suis un haïdouk, mais pour les Russes je dois rester un hôte. 116