Cette culture slave de rite oriental s’est conservée ensuite avec l’appui officiel des Slaves orientaux. Munkaci, Uzhorod, Péri, Halici, deviennent des foyers de culture. Cette culture slave s’intensifiant détermina aussi les Roumains à l’avodr dans leur langue. A cette introduction de la langue roumaine dans l’église à côté du slave, a contribué aussi l’exemple du mouvement liussite, fourni toujours par les Slaves moraves. Ainsi, les premiers textes roumains, en dialecte rotacisant, ont été les traductions des textes slaves locaux en grande majorité de rédaction slave karpatique et orientale. Ces premiers textes qui représentent le début de notre littérature aux confins des XVe et XVIe siècles, offrent au linguiste de vrais trésors par la variété des formes et par leur archaïsme. C’est ainsi que s’est affirmée encore d’avantage la tradition millénaire de la communauté de culture entre les Slaves et les Roumains. Budapest 1948, p. 85 — 100; A. R a d n o t i, Une église du haut moyen âge à Zalavar, (Ibidem, pp. 21 — 30). Les Slaves gréco-catholiques des Karpates ont la conviction qu’ils possèdent la vraie foie (Molilvenikü p. 22) et que la liturgie slave n’a pas péri même après la chute de la Grande Moravie: Liturgia slovènska cize slovenska rozsirila sa po celcj Vel’ko-moravskej rise a ne zanikla ani po jej rozpadnuti. (Chval’me p. 622).