mati jeho sluham = et la mère parla à ses domestiques 133. I v hriesiech rodi ma mati moja = et ma mère ma conçu dans le péché 134. Da prijde mati hospoda mojeho ku mne 136, ou bien ; OrpaAajibHaH Mamu no^T» KpecTaMb CTOHjia. Et : 1 bije mati Isusova tamo...» Soulignons que cette vieille forme « mati » existe jusqu’à nos jours dans les dialectes slovaques et dans la poésie populaire slovaque 136. Le vocatif d’autres substantifs est souvent employé sous la forme du nominatif comme dans le slovaque central137. Le pronom personel de la Ire personne a aussi le datif et acc. sing. « mne, mha< M'bH'b.M'bHH comme dans le slave occidental: dans les langues slaves orientales et méridionales : mene, meni, MeHH. Cependant MH-b existe aussi dans la langue religieuse des Slaves de l’est des Karpathes 138). C’est de l’ukrainien parlé qu’a pénétré dans la langue de l’église la particule « naj » qui accompagne l’impératif: i naj na mene ispovietsja: qu’il se confesse à moi; i naj budetî = que cela soit139). Mais la particule « da », caractéristique du paléoslave de rédaction bulgare, est employée aussi avec le même sens. Le pronom réfléchi sç>sa. Le génitif tohto est attesté rarement à la place de tohoto de < togoto, considéré comme un slovacisme. Au datif il y a aussi bien les formes paléoslaves et slaves orientales: tobë, sobë, que les formes slovaques et slaves méridionales tebë, sebëli0). «Qui » est exprimé par le paléoslave « ize »; slovaque kotorÿ, et l’ukrainien ketri, le russe subkcarpatique kotri. Le slave karpatique conserve l’ancien duel; «i budeta dva vu plotï jednu = et vous serez tous les deux un corps141). Un autre archaïsme est la grande fréquence des participes, prédicatifs: hrady = qui vient, jady = qui mange blahoslavivÿ = qui as béni. « Otroky ot pesti izbavivy — qui as sauvé les jeunes du four. « Ot hroba i mrtvyja vozdvihnuvy = qui aressuscité les morts de leur tombe 142). Plus nombreux sont dans le slave karpatique les archaïsmes lexicaux: Prstï = poussière de la terre: « sozdavÿ cloveka otü prsti = qui a créé l’homme de la poussière de la terre 143). « Chodataj » = intermédiaire », « lanita » = face, etc. sont connus déjà depuis le IXe siècle, puisqu’ils existent dans les Feuilles de 133 Clivai’me. .. p. 268. 134 Ibidem, p. 2. 135 Ibidem, p. 229-231. 138 J. Stanislav, Dejiny, I. p. 38. En slovaque le diminutif « matka » ainsi que « mater » sont courants. Cf. aussi A. V. Isacento, H ndoeepoticKasi CAa8HH.CK.aR mep-MUH0A02UH e ceeme MapKcucmucKoeo h3uko3. « Slavia », XII (1953), p. 43 — 80. 137 J. Stanislav, ouvr. cité, p. 228. 138 « Da prijde mati... ku mne». (Chval’me... p. 230 — 231). 139 MoAumeenuKii ôah, ouvr. cité, p. 4b. 140 J. Stanislav, ouvr. cité, p. 119, s. 141 Chval’me... p. 267. 142 Ibidem, p. 437; 365; 368. 143 Ou: BCfl nepcTb, bch nenejib... toute la poussière de la terre, toute la cendre.. . D’autresfois on emploie « zemle » — terre : «3eMjie 3HHyBUiH npHHMH ot TeCe». (Molitve-nikü... p. 435 et 44. Chval'me p. 263. 192