poèmes de Pouchkine, C’est pourquoi, dans le cadre des règles littéraires du commencement du siècle dernier, sa valeur reste, entière. En ce qui concerne les éléments roumains qui auraient pu se glisser â cette occasion dans l’œuvre de Pouchkine, ils tiennent surtout du cadre et de l’action de ce récit et ne nous autorisent en aucun cas à admettre que l’œuvre en question porte «le sceau manifeste des influences roumaines67. Les légendes touchant à Kirdjali ont, il est vrai, circulé dans des territoires habités par des Roumains d’où elles sont probablement passées chez les peuples voisins, mais nous ne pouvons pas considérer ce thème comme un «motif de haïdouk» de provenance roumaine. On trouve d’ailleurs couramment de tels thèmes chez les écrivains romantiques et c’est dans la perspective du romantisme européen que nous devons les considérer. Les quelques éléments roumains qu’il contient nous à aident à localiser en quelque sorte l’action du récit sans que nous puissions toutefois en revendiquer quoi que ce soit pour le patrimoine de nos valeurs ethniques. 11 ne peut pas être question ici « d’influence » parce que l’action entière se rapporte, à l’une des légendes dont Pouchkine avait entendu parler. En conséquence dans toutes les créations du poète qui sont en liaison avec l’époque tourmentée de son exil à Kichinev, le milieu balcanique apparaît comme la trouée lumineuse de l’œuvre de l’un des plus grands poètes du monde entier55 57 E. D v o i c e 11 c o, ouvr. cité., p. 31- 32. 68 Le fait que la première traduction de ce récil ait été faite en roumain (C. Ne-g r u z z i, ouvr. cité, p. 108 — 114) n’est pas dénué d'intérêt. Cette traduction fut suivie plus tard d’une seconde, due à A. Bortkievici et C. A. Iordàchescu, dans "Revista Moldovei », Iaçi, III, (1923 — 1924), no. 8 — 9, p. 14 — 20. Voir aussi la traduction d’E u s e b i u C a m i 1 a r, dans A. S. Pu^chin Opere alese, Bucarest, 1954, II, p. 427 — 433. Kirdjali à été également traduit en d’autres langues: en tchèque, Olga 1< a 1 a s o v à, Spisy Alex, S. PuSkina, Prague, 1899, p. 261—268; en serbe Rad. V u k s a n, dans « Srbobran », 1899, XVI, 110. 138; en croate M. M. « Odobrana biblioteka », — Sarajevo, no. 2, p. 102 — 108 (cf. Al. P o g 0 d i n, Rusko-srpska bibliografije, 1800-1925, Belgrade, 1938, p. 252, 110. 3368).