vanie dépendait de la Grande Moravie, Ainsi le Morave J. G. Stredovskÿ affirme que deux des disciples de Cyrille et de Méthode de la Grande Moravie ont été missionnaires dans la Dacie. . . » Taies sunt apostolorum nostrorum missionarii : Bezrad in Panonia. . . Jandov in Dada, Navrok in Rusia, in Alpi-bus Valachicis Moznopon so. Par « les montagnes valaques » il faut entendre « les montagnes roumaines », probablement les Karpathes occidentales, les monts du Bihor, où le 1 iLe slave avait pris des racines si fortes, que l’évêché latin d’Oradea et d’Alba Iulia se plaignait au XIIIe XIVe siècles de ne plus pouvoir l’extirper -1. I. G. Stredovskÿ affirme que le chef de la mission de Dacie a été Jandov et que Cyrille et Méthode ont passé dans l’Ukraïne par la Transylvanie 22. Les informations de Stredovskÿ étaient connues aussi du savant roumain Bogdan Petriceicu Hasdeu 23. Maints savants les ont cependant considérées comme controuvées i4. L’introduction de la liturgie slave de la Grande Moravie dans la Transylvanie du nord et dans le Maramures, nous la considérons, avec Grigore Nandris, A. D. Xenopol, I. Nistor, comme fort probable25. Le fait aurait pu avoir lieu même si aucune partie de la Dacie n’avait appartenu à la Grande Moravie. Le nord de la Transylvanie était étroitement uni à la Slovaquie orientale, à l’Ukraïne occidentale, qui sont entrées certainement dans la sphère d’activité de Cyrille et de Méthode. I. Ohienko, le spécialiste ukrainien des problèmes cyrillo-màthodiennes, dit que l’accroissement politique de la Grande Moravie a permis à Méthode de travailler 20 J. G. Stredovskÿ, Historia sacrae Moraviae, Solisbaei, 1728, p. 231. 21 Voir, Al. G r e c u, Buigarii in nordul Dunârii in veacurile IX-lea plnâ la al X-lea, dans « Studii çi cercetâri de istorie medie », 1950, vol. I, p. 223 — 236. 22 ... « Transilvania infra Tibiscum sub imperio Moravorum incolentes, christianitati sunt agressi nomen. . . et Dacie evangelii predicatorem nuper sacerdotem Jandowu praefece-rant »(I. G. Stredovskÿ, ouvr. cité, p. 235), sur les routes vers l’Ukraïne occidentale, à la page 238. 23 B. P. Hasdeu, souligne aussi l’importance du slave ecclésiastique chez les Roumains dans Limba slavicâ la romtni pinâ la anul 1400,.(« Traian », 1869, p. 168). 24 Par exemple, J. Dobrovskÿ, dans sa polémique avec Dobner et comp. V. Jagic, Bonpocu o KupuA'h u Memoduü dans Slavjanskaja filologija, Saint Péters-bourg, 1885, p. 7 — 40. Chez nous on doute de la justesse de l’opinion de J. C. Stredovskÿ: B. P. Hasdeu, ÿtefan Duijan si Macedono-Romtnii, dans « Arhiva Istoricâ»,— III (1867), p. 178; Ion Bogdan, Analiza criticâ a cîtorva notife... dans « Gonvor-biri literare », XXIII, 1889, p. 295 — 317, et M. P. Dan, Cehi, slovaci si romini in sec. XIII-XIV, Cluj, 1944, p. 71. 25 A. D. Xenopol, considère que le christianisme est venu chez les Roumains de l’ouest d’abord et puis du sud-ouest des Bulgares pendant le règne du tsar Boris (852 — 888) et surtout pendant celui du tsar Siniéon (893 — 927). (Cf. Istoria Romlnilor, I, 1888, Jassy, p. 451 sq.) I. Nistor, admet comme « certaine » l’introduction de la liturgie slave chez les Roumains de la Grande Moravie (Cf. Cehoslovacii §i Rominii, dans « Codrul Cosminului », CernâuÇi, (1930), VI, p. 264 et suiv.) Grigore Nandriç, affirme: «Nous ne pouvons pas exclure a priori la possibilité de l’influence slave sur les pays roumains de la Moravie-Slovaquie à l’époque postérieure à l’activité de Cyrille et de Méthode. Les fruits de cette activité ont été riches aussi pour les parties roumaines de ce pays qui venaient en contact avec le territoire morave. (Cf. The Beginnings of slavonic culture in the Roumanian countries, dans « Slavonie Review », 1946, Londres, p. 160 — 171.) 173