FAMILIA LUI IOAN BOGDAN
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QUELQUES DÉTAILS CONCERNANT LA FAMILLE DE IOAN BOGDAN (Autour de quelques lettres et documents inédits)
(Résumé)
     La personnalité scientifique du grand savant roumain Ioan Bogdan, le fondateur de la chaire de slavistique de l’Université de Bucarest, est connue des études publiées jusqu’ici ainsi que des contributions présentées lors de la session « Ioan Bogdan et l’histoire de la culture roumaine». Mais nos informations sont encore lacunaires au sujet de sa famille, l’une des plus intéressantes et à laquelle la culture roumaine doit deux de ses savants philologues et historiens.
     La famille de Ioan Bogdan est originaire de Braçov. Les onze enfants de Ioan Bogdan, le père, et d’Hélène Bogdan, née Munteanu, furent élevés et encouragés aux études par leur mère surtout, une femme exceptionnelle, qui eut la satisfaction de suivre leur ascension bien méritée. C’est ainsi que ses 7 garçons, trois — Ioan, Gheorghe et Çtefan deviendront professeurs d’université; les deux premiers seront membres de l’Académie Roumaine, Ioan l’illustre slaviste de notoriété européenne, sera aussi membre de la Société d’histoire et antiquités de ¡’Université de Moscou et membre correspondeant de l’Academie serbe. Gheorghe Bogdan, qui signait Gh. Bogdan-Duicâ, est le fondateur de l’école roumaine d’histoire littéraire de Cluj et a formé une pléiade de chercheurs éminents. Aurel Bogdan, qui embrassera la carrière des armes, deviendra général. Un des grands espoirs de la famille, Alexandru, qui semblait appelé à être le plus brillants d’entre les frères Bogdan, élève de G. Weigand et docteur ès-lettres de Leipzig, tombera au front en 1914. Deux autres frères, Iordan et Vasile, furent l’un pharmacien et l’autre comptable. Quant aux quatre sœures, Maria, Ecaterina, Elena et Lucia —, Ecaterina (Catinca) licenciée en mathématiques et sciences physico-chimiques, professeur, deviendra en 1901 la compagne du grand Nicolas Iorga. Elle mourut un an après la disparition tragique de son époux. Maria (Mariai), la fondatrice du premier jardin d’enfants pour les Roumains de Transylvanie, dépensa une vive activité culturelle dans sa ville natale. Lucia Bogdan fut la collaboratirice de N. Iorga, c’est elle qui veillait sur l’imprimerie de Vâlenii de Munte. Elle est la seule en vie des onze enfants Bogdan et demeure à Vâlenii de Munte.
     Ioan Bogdan fut marié à Maria Colfescu de Bucarest, morte le 18 décembre 1965 à l’âge de 88 ans, après avoir assisté, un an plus tôt, à l’anniversaire de la naissance de son illustre conjoint. De leurs trois enfants — Constantin, Radu et Viorica — seul cette dernière vit encore.
     L’auteur précise et complète la biographie de chacun des membres de la famille Bogdan en citant des souvenirs de contemporains et des témoignages de Viorica Bogdan, la fille de Ioan Bogdan. L’article s’achève avec la présentation de la correspondance inédite de la famille, conservée à Braçov et par quelques reproduction de lettre inédites de Ioan Bogdan.