NICODIM DE LA TISMANA ÇI GRIGORE fAMBLAC 79 blement à Vilagos (Çiria), chez Démètre, frère cadet du roi Marc (célèbre héros Kraljevic Marko des chansons épiques sud-slaves), qui a passé à son tour en Hongrie entre 1395 et 1399, cité en 1404 et 1407 comme étant châtelain de Vilagos (Çiria) et chef du Comitat de Zarand (Arad). Nicodim de Kostur doit avoir connu Démètre, dont le frère Marc avait épousé la belle-sœur du cité Nicolas Bagas Baldovin, seigneur féodal de la région de Kostur 1. C’est à Yilagos (Siria) que Nicodim a écrit son Tétraévangile en langue slavonne serbe, manuscrit remarquable par lequel commence l’ancienne littérature serbe dans les Contrées du Danube moyen 2. Nicodim rentra en Valachie et mourut le 25 décembre 1406 3. Grégoire Camblak est de la famille des Camblak, celle-là même qui a donné beaucoup de personnalités bien connues dans l’histoire byzantine et bulgare 4. Né vraisemblablement à Târnovo vers l’an 1365, Grégoire Camblak a terminé sa vie, pleine de migrations d’un pays à l’autre, en métropolite de « Russie», en 1419/20. Il était de nationalité valaque de Macédoine probablement, car le roi de Pologne Vladislav II Jagellon (1386—1434), ancien grand duc Lituanien, dans sa lettre au pape Martin V (1417—1431), le nomme Macédonièn (Macedo) 5 et il était sans doute à même de le savoir. Camblak a vécu en Bulgarie, au Mont-Athos, à Constantinople, en Moldavie, enfin, en Bussie. en déployant partout une grande activité. De 1402 à 1406, nous le trouvons en Serbie occupant le poste d’hégoumène du monastère Decani. Il a écrit la biographie du fondateur du monastère, le roi Etienne Uros (1403—1404). Dernièrement E. P. Naumov 6 a essayé de nier ce fait. On possède, malheureusement, peu de données biographiques sur Grégoire Camblak, néanmoins grâce au grand nombre d’œuvres littéraires qu’il a laissées, il est considéré comme un écrivain supérieurement doué 7. 1 Du même auteur, Vatikanski rukopis, loc. cit., 188—189. 2 Du même auteur,« Godisnjak Filozofskog fakulteta u Novom Sadu», II, 1957, 239—270. Sur le Tétraévangile de Nicodème voir p. 242—243. 3 De même auteur, Vatikanski rukopis, loc. cit. 4 Voir l’étude de G. I. T h e o h a r i d o u, Oi Tsamplakones (extrait de « Makedonikon », V, 1959, 125-183). 6 A. I. Jacimirskij, Grigorij Camblak (1904), 19, 215. 0 Kem napisano vtoroe zitie Stefana Decanskogo? (« Slavijanskij arhiv», 1963, 60—72). 7 Voir Djordje S p. RadojiÈic, Tvorci i delà stare srpske knjiïevnosti (1963), 175-182.