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L’ÉTABLISSEMENT DES COLONS BULGARES DANS LA VILLE DE BUZÀU ET SES ENVIRONS, ENTRE 1792 ET 1838 (Résumé)
     A partir de 1774 (la paix de Koutchouk-Kaïnardji) et jusques en 1828 (la paix d’Adria-nople), l’émigration bulgare au nord du Danube, encouragée par les guerres russo-turques, augmente considérablement. Beaucoup d’émigrants s’en vont au Sud de la Russie, nonobstant une grande partie en reste dans les villes et les villages de la plaine du Danube non loin des contrées natales.
     Appuyé sur des documents d’archive, l’auteur évoque les circonstances de l’établissement — entre 1792—1838—dans la ville de Buzâu et ses environs, de 320 colons bulgares, attirés par le dynamisme de l’économie de cette ville et par les terains fertiles situés sur le « thalweg» de la rivière de Buzàu. Les colons établis dans la ville y pratiquent le négoce et des métiers, tandis que ceux qui s’établissent auprès de la cité — 70% du total des colons — s’adonnent surtout au jardinage (jardins potagers), occupation dans laquelle ils se creent une certaine spécialisation.
      La section finale de l’article fournit des détails concernant les processus qui engendrèrent des différenciations de classe parmi les colons et des conflits entre les riches — vite assimilés par la bourgeoisie locale — et les pauvres, dépourvues de moyens de production.
      La sympathie avec laquelle les colons bulgares ont été reçues, aussi bien que les facilités fiscales qu’on leur accorda, firent possible — conclut l’auteur — leur assimilation, au cours du XlX-e siècle, par la population autochtone.