importante. « Denumirile se schimbâ — spune el — numai atunci cînd se schimbâ radical toatâ înfâtisarea economicâ a omului » x.
     Termenul « zemleni » este comun popoarelor care au folosit în diplomatica lor limba slavâ.
    Prin confruntarea trâsàturdor rezultate din analiza diferitelor izvoare devine limpede câ în esenta ei aceastâ catégorie socialâ se defineçte prin caractère comune, ca stâpînirea pàmîntului si prestarea slujbei militare eu obligajii multiple, câ în sînul ei, în decursul secolelor, s-au produs transformâri importante, unii zemleni trecînd în rîndurile boierimii, iar altii în masa mare a târânimii aservite.
    K Bonpocy O COHHAJIbHOÎÎ HCTOPHH MOJIflABHH XIV—XVII BB.
(Pe3K>Me)
     HcnoJib3VH cpaBHHTejiLHhift mctoji, aBTop aaHHofi paôoTbi CT3BHT nepea C060Ü 3a^aMy BbtHCHHTb OflHH H3 npOTHBOpeMHBblX BOnpOCOB COUHaJlbHOH HCTOpHH MoUflSBHH. ÆeJiaeTCH nonbiTKa oripeflenHTb, k i<ai<oH couHa;ibHoft KaTeropHH npHHaAJie>KaT «3eM/ienu», KOTopbie npeflcraBJieHw b cpe«HeBeKOBbix HCTOHiiHKax caMbiM pa3JTHMHbiM o6pa30M: to naK 3e.vmeBjia-aejibiibi BMecTe c 6oüpaMn, to nan KpecTbHHe BMecre c KpenocrHbiMH. Ha ocHOBe anaJiH3a epea-HeBeKOBblX CTapOCJiaBHHCKHX HCTOMHHKOB lOrO-BOCTOWHOH EBponbl 6bIJIO yCTâHOBJieHOj MTO 3TOT TepMHH HBJIHeTCH OHeHb flpeBHHM. JJaHHOe nOHHTHe nOHBHJlOCb B nepHOfl, KOrfla B Heapax ceJiBCKoii oSmHHbi npoTeKaJi npouecc HMymecTBeHHOH /uKjxjjepeHUHaiwH, npHBeauiHÜ k noHBJie-HHJO HacTHOH C06cTBeHH0CTH Ha 3eMJIK>. CylUHOCTb flaHHOH KaTeropHH COCTaBJIHeT TO, HTO «3eMJieHH » BJia«eJiH 3CMjieii. 3eMJTeBJiafleHHe 6biJio cBH3aH0 c thivioh cjivhîôoh hjih c BoeHHüH cnyH<6oH, a nepexoa c oæhoh cJiy>K6bi Ha /jpyryio cnocoôcTBOBaJi npoHHKHOBeHHio KpecTbHH b pHflbi 6onp. KaTeropHH <i3eMjieHOB » He 6biJia oaHopoflHoii: oahh H3 hhx, 3axBaTbi-BaH HOBbie 3eivuiH, CTaHOBHJiHCb ôonpaMH, flpyrHe H3 CBoSo^Hbix 3eMJieBJiai(eJibneB neperuJiH b pa3pH.1t 3aBHcnMbix. lUnpoKoe pa3BHTHe stot nponecc nojiywaeT b XVI BeKe, a b XVII b. «3ejvuieHH» oGmhho BbitrrynajoT b hctomhhk3x «an 3aBHCHMbie KpecTbHHe.
     Mcn0Jib30BaHHe oflHoro h toto H<e TepMHHa nnn o6o3HaHeHHH onpeflCJieHHoft couHaJibHofi KaTeropHH Ha npoTHweHHH pnfla bckob, Kor/ja b He/jpax ee npoH3omjiH cepbe3Hbie H3MeHeHHH, HBJIHeTCH CBHfleTeJIbCTBOM CTâÔHJIbH OCTH COUHaJlbHOH TepMHHOJIOrHH. STOT (¡)ai<T flOJIHŒbl VMHTbiBaTb HcTopHKH b uejiHX H36e»taHHH b hx TpaKTOBKe nyTaHHUbi h ynpomeHHÜ.
CONTRIBUTION À L’HISTOIRE SOCIALE DE LA MOLDAVIE AUX XIVe-XVIIe SIÈCLES
(Résumé)
      Cette étude dont l’auteur utilise la méthode comparative, se propose d’élucider l’un des problèmes controversés de l’histoire sociale de la Moldavie. Elle essaye de définir la catégorie sociale des « zemleni» que les sources médievales dépeignent avec des traits très variés: soit comme détenteurs des terres, à côté des boyards, soit comme des paysans à côté des serfs. Se fondant sur l’analyse des sources médievales de langue slave du sud-est de l’Europe il montre que ce terme est très ancien, qu’il se rattache à la période où évoluait le processus de différenciation sociale au sein de la communauté villageoise, différenciation qui aboutit à l’apparition de la propriété terrienne individuelle. C’est précisément l’élément essentiel caractérisant cette catégorie sociale qui se rattache au fait que les « zemleni» possèdent la terre. La possession de la terre se rattachait soit au service taillable soit au service militaire, et le passage de l’une à l’autre rendait possible la pénétration des paysans dans les rangs des boyards. La catégorie des « zemleni» n’était pas homogène: les uns, accaparant davantage de terres, devenaient des boyards, d’autres, de paysans libres, maîtres de leur héritage, passaient à 1 état de paysans asservis. Au cours du XVIe siècle ce processus était en plein essor et, au XVIIe siècle, les « zemleni» apparaissent à l’ordinaire en qualité de paysans asservis.
      L’utilisation du même terme, au cours des siècles, pour désigner une catégorie sociale, lorsque dans son sein il y eut des changements importants, prouve la pérennité de la terminologie sociale ce dont doivent tenir compte les recherches d’histoire sociale, si l’on veut éviter des confusions et des explication simplistes.
      1	B. D. G r e k o v, op. cit., p. 504.
165