108 LUCIA DJAMO DIACONIJA de la société. On souligne le fait que, à la différence des documents — pièces de chancellerie qu’il fallait adapter à des formules consacrées propres au genre, les chroniques présentent d’autres traits caractéristiques. Du fait de leur caractère narratif, de rhétorisme et de l’influence des chroniques byzantins, la terminologie sociale des chroniques dépasse de loin celle des documents. Outre les ressources lexicales du médiobulgare qui prédominent, les chroniqueurs utilisent aussi d’autres éléments lexicaux slaves (russo-ucrainien et serbo-croate), ainsi que des vocables grecs, turcs et roumains. La richesse et la variété lexicale des chroniques a déterminé également l’existence de synonyms qui apparaissent non seulement dans le corps d’un même manuscrit mais encore dans le contenu d’un même alinéa.