KAHJKH/ftro ‘le prochain’: iie aickaîi >ké gahjkhai'o 3ancK'brv,H IJf c'HKAK>A<»*Tk « celui qui n’aime son prochain, ne respecte pas les commandements ». Les traducteurs roumains se sont servis de la source slavo-russe, interprétant: « Câ cine nu iubeste vecinul leagea nu pâzeste »1. S’ils avaient traduit d’après la version du manuscrit 304 ils auraient dit: « Qui n’aime pas l’un à l’autre » mais ils ont dit « le voisin », c’est à dire bahjkh/sw’c, comme il est dit dans le recueil slavo-russe de Zabludov. La collection d’homélies de Govora (1642). On a également traduit d’une version slavo-russe un autre recueil d’homélies, Evanghelie învâtâtoare, imprimée à Govora en 1642. La langue de ce recueil est plus évoluée. Les slavonismes ne sont plus aussi nombreux que dans les textes du XVIe siècle. Certains de ces slavonismes sont caractéristiques du slavon de rédaction russe. Ce fait résulte de la préface même du recueil, dans lequel on dit que «a primenit aceastâ carte, de în limba ruseascâ pre limba romîneascâ». (on a traduit ce livre du russe en roumain). L’origine slavo-russe de ce recueil est prouvée par les russismes du texte. Même dans le titre du livre et dans la préface on emploie, par exemple, le mot russe « lavra », quand on parle du monastère de Govora. De plus dans les titres du prince de la Valachie, à cette époque Matei Basarab, on se sert de hamaahhk'k fréquent dans la langue russe et non de recniAHN-h, comme dans d’autres livres. Dans le titre de l’homélie «învâtâturâ la pogorîrea sfîntului duh» nous avons un autre russisme: iioo\*:kah: OrAaKAfHïa imaé>kai|ua k tc>h KHHS-k, nooyMÉHÏa ha kojkaSio héa^w ‘Les titres qui se trouvent dans cette livre, d’homélies à chaque dimanche’. «Cazania lui Yarlaam» (Iasi, 1643). Jusqu’à présent on n’a pas découvert l’original en slavon du recueil d'homélies du métropolitain de Moldavie Varlaam, imprimé a Jàssy en 1643. Le plus précieux par la beauté et la plasticité de la langue, caractéristique du langage populaire, ce recueil a été aussi le plus répandu. Bien avant son impression, cette collection d’homélies a circulé sous forme manuscrite jusque dans les régions éloignées des montagnes du Bihor. Le recueil d’homélies de Varlaam ressemble beaucoup à celui de Govora. Il a été probablement traduit d’après des sources en slavon de rédaction orientale 2. Dans une lettre, Varlaam nous indique seulement qu’en 1637 il avait traduit la collection d’homélies du patriarche Calist. La collection d’homélies de Calist est probablement la principale source du recueil de Varlaam, mais pas la seule. Pour la rédaction de tout le recueil d’homélies, Varlaam lui- 1 Coresi, Carte eu învâtâturâ, p. 397/8—9. 2 Voir les indications bibliographiques concernant les discussions portées jusqu’à nos jours dans : AL. ROSETTI — B. CAZACU, Istoria limbii romîne literare, I, Bucarest, 1961, p. 94—95. 191