faites, qui distinguent ces versions-ci des versions orientales (assyrienne, arabe): TKOH KkSNIHd- „CHOV. ‘»IJ» v\pSr>______ KHAHTK TA, NdMHITk KAATH H Kd- auné A\ÉTdTH (autre variante: h KdAUHk AW'IfTk Nd Ta) d Tkl H KOAXk Cp/ÂIUH“1. « Fatui mieu, cine va arunca în tine cu piatra, iar tu aruncà într-lnsul eu pîne çi cu sare. Câ sä va Intoarce piatra la el, iar pînea va veni la tine »2. Donc, dans la version slave et dans la version roumaine, il s’agit du motif folklorique qui prévoit qu’au méfait du « frère aîné » ou du « mauvais ami » on réponde par le bien, motif figuré, en style populaire, par l’échange de pierres contre pain et sel, alors que dans les versions orientales on parle tout simplement du traitement de*« l’ennemi» ainsi formulé: « Mon fils — dit la version assyrienne —, si l’ennemi t’accueille avec le mal, accueille-le avec la sagesse», et semblablement: «Si ton ennemi t’insulte, réponds-lui avec la bonté » dans la variante arabe 3. Les différences entre les versions orientales et européennes sont tellement flagrantes, que les chercheurs orit considéré ces dernières comme plus ou moins originales par rapport aux premières *. Dans certains cas, la version slave introduit de nouveaux conseils, tandis que la version roumaine met les conseils en relief à l’aide de proverbes locaux, comme dans l’exemple suivant: «Mein Sohn, wenn du auf Reise gehst, rechne nicht auf fremdes Brot, sondern trage dein eignes Brötchen bei dir; wenn du es aber nicht hast und doch den Weg machst, so wirst du dir Vorwurf zuziehen »®. « Fàtui mieu, cind mergi in cale, iar tu sä aibi pitä a ta, sä nu te laçi în nàdejdea altuia, câ « poamele în sinul altuia putrezesc çi sä zdro-besc ». Aça si merindea ta la sofie sä nu o dai » 4. On pourrait multiplier les exemples d’adoption et d’adjonctions folkloriques. 1 A. D. GRIGORIEV, op. cit., p. 31, nr. 15. Dans une autre variante le mauvais ami doit être accueilli « avec du pain et du vin » (cf. Fr. Nau, op. cit., p. 270, nr. 16). 2 I. C. CHITIMIA, op. cit., p. 312, nr. 27: «Mon fils, si quelqu’un te jette des pierres, jette-lui du pain et du sel. Car la pierre se retournera contre lui, et le pain reviendra sur toi ». (Voir aussi la variante M. Gaster, op. cit., nr. 24, reproduite aussi par Fr. Nau, op. cit., p. 278, nr. 24). 3 Variantes orientales reproduites en russe par A. D. Grigoriev, op. cit., p. 30, nr. 20 et 19. 4 C’est, par exemple, l’opinion de Fr. Nau, op. cit., p. 271, nr. 44 et p. 279, nr. 32. 5 V. JAGIC, Der weise Akyrios, p. 116; idem, Prilozi. . . , p. 140 (enseignement court et moins expressif). 6 I. C. CHITIMIA, op. cit., p. 313, nr. 32: «Mon fils, lorsque tu te mets en route, aie soin d’avoir la nourriture à toi, ne compte pas sur autrui, car « les fruits pourrissent et s'écrasent dans le sein d'un autre ». De même tu ne donneras pas tes victuailles à ton compagnon ». Variante, sans proverbe, chez M. Gaster, op. cit., nr. 32. Dans le folklore ce proverbe a la variante: «Celui qui conserve son pain dans le sein d’un autre reste souvent à jeun* (cf. A. Pann, Scrieri alese, II, 34). 423