fois le 25 juin 1859 1, la permission de faire sortir deux périodiques en langue bulgare (flytiaecitu Jleôed et EiJizapcKU J.Jpeenocmu). Les autorités russes tergiversent la réponse et, finalement, n’approuvent que la deuxième publication à condition qu’on n’y publie d’articles politiques. Mais la réponse de la censure vient seulement le 26 février 1860, lorsque Rakovsky avait déjà quitté Odessa pour Belgrade2. Pendant le séjour à Odessa, Rakovsky maintient la correspondance avec ses amis des Principautés qui lui fournissent entre autres des informations sur la situation de ses publications non vendues. A ce qu’il paraît, le révolutionnaire bulgare avait créé à Galatz — peut-être dans d’autres villes — des dépôts de ses publications parues jusque-là. Il s’agissait des publications réalisées à Novi Sad et destinées à être diffusées chaque exemplaire au comptant. Pour des motifs qu’on s’imagine, la vente de ces textes, qui devaient être expédiés dans les villes de Principautés et en Bulgarie 3, n’était pas du tout une opération aisée. On ignore les motifs réels qui ont déterminé Rakovsky à quitter Odessa. Mais il est très probable qu’il n’ait jamais pu rester plus longtemps dans la même endroit à cause des interventions des autorités turques. Il était poursuivi partout comme un hors-la-loi, sans pouvoir se défendre. Tout au plus, il appelait parfois à ses amis, mais ceux-ci n’étaient en état d’intervenir d’une manière suffisamment efficace. Par exemple, en avril 1858, Rakovsky avait adressé à Nicolas Vogoridé une lettre dans laquelle il dénonçait comme un flagrant abus, les démarches entreprises par les autorités ottomanes et autrichiennes pour qu’on l’arrête, lui, sujet grec ! Se rendant probablement compte qu’il n’est pas eu sûreté à Odessa et voyant ses projets editoriaux boycottés Rakovsky décide de partir à Bélgrade 4. ★ Parti en bateau vers Bélgrade, Rakovsky visite de nouveau ies villes roumaines de la rive gauche du Danube, « surtout celles d’Oltenie », pour reprendre personnellement contact avec ses amis en vue de la réalisation des ses plans à venir. Il s’arrête entre autres à Braïla, qu’il quitte avant le 3/15 mars 1860 puisqu’à cette date Nikola Tzenov lui annonce de cette ville, par une dépêche envoyée à Belgrade, qu’on va lui envoyer 300 ducats et qu’il peut se mettre au travail 5. Le 1 mai 1860, Rakovsky écrit à Nikola Tachkov à Odessa, qu’il se trouve depuis deux mois dans la capitale de la Serbie et qu’il y surveille la 1 Dans la seconde requête, Rakovsky précise que les deux publications devraient paraître deux fois par mois sous forme de brochures (Ibidem, I, p. 365—366). 2 Cf. A. A. Popova, op. cit., p. 69. 8 Cf. la lettre de Petàr Avramov de Chichtov, datée du 15 juin 1859 (Apxue na r. C. PaKoecKu, II, p. 448). Le 12 juillet de la même année, Tzani Guinéiov de Galatz se plaint de la difficulté de placer les livres de Rakovsky (Idem, II, p. 450). Pour Bucarest, Rakovsky envoyait ses publications à Christo Christovitch, à l’auberge de Pentcho, d’où elles étaient distribuée aux abonnés (Ibidem, II, p. 201—203). 4 Ibidem, I, p. 141—142. 6 Apxue Ha f. C. P (ikoscku , II, p. 495. 562