RACCONTI POLITICI DELL’ALTRA PACE fester dans les douloureuses circonstances actuelles, sympathie dont la presse, organe de l’opinion publique, s’est fait courageux écho. « Le peuple égyptien n’oubliera jamais l’amitié que les nobles descendants des Romains sur les bords du Nil, lui ont témoignée dans la terrible crise qu’il traverse, crise dont Dieu seul connaît les conséquences. Le monde entier est convaincu à présent que l’Égypte est décidée à réclamer son indépendance, sans laquelle elle ne saurait vivre. La part prise par la jeunesse italienne dans les manifestations organisées par la jeunesse égyptienne dans ce but, a dépassé en beauté tout ce que les sentiments généreux ont de grandeur et de noblesse. Cette fière jeunesse italienne a ainsi prouvé la solidité des liens qui unissent nos deux vieux et glorieux peuples dans le présent, comme ils l’ont toujours fait dans le passé. « Au nom de nos liens d’amitié et de nos intérêts communs, intérêts qui seront singulièrement lésés si la main-mise de l’Angleterre était ratifiée, nous o-sons espérer que les représentants de la noble Nation italienne éleveront la voix pour faire entendre le langage du Droit et de la Justice en faveur d’une vieille Nation, que la Conférence de la Paix, dans le Traité soumis à votre approbation, représente comme une vile marchandise pouvant passer de main en main, sans qu’il lui soit même permis de dire un mot sur ses destinées. L’histoire des Romains est tellement mêlée à celle des Égyptiens, que la civilisation égyptienne ne pourrait 292