39 » Frères, embrassez moi, je suis efin digne du nom de nation! j’ai » chassé mes ennemis, mes oppresseurs, les maîtres infâmes qui m’avaient » humiliée! « » Et vous frères, vous avez trésailli de joie en apprenant mes efforts, » et toujours généreux comme il convient aux braves, vous nous avez » présenté votre bras iuvincibile, vous nous avez dit avec Y accent de la » fraternité : « » Oh! ma soeur! belle et malheureuse Italie! Dieu t’a créé pour » être une nation, et les rois ont écrasé la grandeur! Ecoute! sortie du » long esclavage par tou enthousiasme patriotique tu n’ as pas assez » d’armes à opposer aux ordes des barbares qui se multiplient. Je te » soutiendrai! ne crains pas de ma force, je ne veux plus conquérir: je » veux la liberté pour tous, l’indépendance pour chacun! ... « Mais nous n’ avions pas encore le droit d’accepter une offre si noble, et nous avons dit: Frères, attendez! nous devons prouver au monde que nous sommes dignes de la liberté, de F indépendance : laissez nous combattre : si la victoire sera pour nous , vous nous embrasserez réjouis de notre bonheur, si au contraire nous ne pourrons pas résister contre la force brutale, nous vous appellerons! En attendant soyez en garde! . . . Nous nous sommes battus! et ce n’est pas la force qui nous a manqué, ni le courage, ni la volonté. Vous savez pourquoi nous sommes réduits aux derniers remparts! ... Oh! faites-le nous oublier! . . . Oh! ne renouveliez pas nos douleurs en provoquant la mémoire des plus tristes détails! . . . Songez seulement que l’Autriche, quoique plus farte que nous, a eu recours à ces anciens alliés pour tâcher de nous réduire do nouveau sous sa domination, et ceux-la mêmes qui commenceront demain leur lutte contre elle, pour reconquérir leur nationalité méconnue, n’ont pas rougi de lui apporter le secours de leurs régiments; tandis que nous avons été abandonnés par ce roi qui devait assurer notre victoire, et qui a rappellé son armée pour foudroyer son peuple ! nous avons été trahis par celui qui sJ était porté le champion de notre cause ! Le pape, sous l’impression que, comme prêtre, il ne pouvait pas pro-clamer une guerre meutrière, nous a ôté son appui moral, et nous peuple, nous qui avons versé notre sang, qui sommes prêts à en verser encore, nous n’avons pas désespéré de notre sainte cause, nous n’jy renonçons pas, nous voulons vaincre ou mourir, et c’ est pour assurer cette victoire que nous vous appelions. Vous nous connaissez, frères ! nous avons combattu sur les mêmes rangs, notre sang a coulé pour vos intérêts dans maintes campagnes et toutes glorieuses: nos liens ont été scellés par des milliers de morts qui reposent sous la même terre: toutes vos destinées nous touchent de près, les nôtres vous sont également chères !... Frères, accourez, accourez vite sauver l’Italie qui vous appelle! Repoussez loin de vous, qui par la Révolution avez été purifiés de 1’ ancien système de la diplomatie, toute proposition de protocols! . . . Rappeliez vous que Metteruich n’est pas seul à Londres, qu’avec lui il y a des autres pouvoirs déchus, et que s’ils ne veulent pas que l’Italie