186 La République française, comme vous le reconnaissez vous-même, ne s'est pas seulement montrée, dès le principe, disposée à marcher au secours de l'Italie: elle s’y préparait encore activement par la réunion d'une armée sur la frontière des Alpes. Exercée en temps utile, cette intervention pouvait facilement assurer i indépendance de la Péninsule. Mais l’éloignement bien connu que les Italiens eux-mêmes ont manifesté relativement à l’appui des armes de la France, n a pas permis de ta leur accorder ; nous ne pouvions pas les secourir, en quelque sorte, malgré eux. Aujourd‘ liui que les circonstances, en devenant plus fâcheuses pour i Italie, ont crée, sous tous les rapports, une situation plus grave, la France ne répudie rien de la sollicitude que lui inspirait la cause Italienne, ni des déclarations émanées de la représentation nationale en faveur de cette noble cause. Les dispositions n'ont pas changé; mais, d’un autre côté, Messieurs, la France a le droit, et c est en même temps un devoir pour elle, de consulter aussi les propres intérêts et de prendre également en considération ceux de la paix générale. Dès lors elle a jugé convenable et necessaire de consacrer, avant tout, ses efforts à préparer une solution pacifique, et c’ est dans cet esprit ainsi que dans ce but, que, (le concert avec i Angleterre, elle a proposé à Ì Empereur d’Autriche et au Roi de Sardaigne une médiation amicale. Des négociations sont entamées: il convient d’en attendre le résultat. Dans tous les cas, vous ne sauriez douter des vives sympathies de la France et de son gouvernement pour le pays, dont l'administration vous est confiée, et vous ne devez pas être moins convaincus de notre intention de lui prêter activement et loyalement tout l' appui qui dépendra de nous. Agréez, Messieurs, l’assurance de la haute considération avec laquelle j’ai Ì honneur d’être Paris, le 4 9 août 4848. Votre très-humble et très-obéissant serviteur JULES B S AT IDE. Messieurs les membres du Gouvernement provisoire de Venise Avuta nella seconda metà di agosto , come dicemmo , la notizia che all’intervento armato erasi sostituita la mediazione pacifica, e che a mandarla ad effetto avrebbero avuto luogo delle conferenze diplomatiche , cl siamo fatti dovere di dar tosto apposite credenziali ad un nostro concittadino, affinchè i diritti e gP interessi del nostro paese fossero rappresentati alle conferenze medesime. Il mandalo lo abbiamo conferito al distinto giureconsulto e pubblicista, Valentino Pasini, il quale sino dallo scorso settembre si è recato a Parigi a prendere preliminari cognizioni sullo stato politico deH’affare, e ad atlendere che fosse designato il luogo ed il tempo, in cui si sarebbero aperte le trattative. Scelta Biusselles a sede delle conferenze, e avendo poscia il Governo dovuto accedere, con vivo rincrescimento, alle reiterate richieste del cittadino Tommaseo di essere dispensato dall’ incarico { che con tanto decoro ed utile nostro egli sosteneva a Parigi, abbiamo impartito allo stesso Pasini anche il mandato di rappresentare Venezia presso la Repubblica francese.