lus LA QUESTION d'eXTRÈM E-ORIENT et doivent être considérés comme les importateurs du catholicisme dans la presqu’île. En 1640, ils s'installèrent à Faifoo (Annam). Sujets tout d’abord à quelques suspicions, et victimes de quelques poursuites, les missionnaires eurent, en 1641, liberté de leur prédication, d'après le texte d'un édit qui leur interdisait d’aborder quelque question que ce fût, qui pourrait se rapporter à l'ordre politique ou social ¡1). Les Hollandais, de leur côté, fondèrent, en 1637, un comptoir à Phoyèn, aux environs de la ville actuelle de Ilun-gyèn, comptoir qui eut un commerce fluvial avec Hanoï. En 1700 (8 février), malgré que les uns et les autres en tirassent assez grand profit, cet établissement fut abandonné. Tandis que, de sa capitale religieuse, Ajuthia (Siam), un évêque, M*r de Lamothe-Lambert, régissait la Cochinchine, le Tonkin était divisé en deux vicariats apostoliques, où des Jésuites, des Barnabites, des Franciscains et des Dominicains prêchèrent à l’envi, en imprimant à chacune de leurs circonscriptions des tendances particulières, origines des divisions futures, des suspicions des foules et de la disgrâce des autorités. Ils s’installèrent, après le départ des Hollandais, dans les ruines du comptoir de Phoyèn 1705). Mais rien ne faisait présager encore l’établissement de communications officielles avec l Europe. Les établissements français de l lnde avaientdéjà cepen- ¡1) I.e P. Alex, de Rhodes a fait, de ses voyages et de ses prédictions en Kxtrémc-Orient (Cochinchine. Tonkin, Chine . en Perse et en Arménie, un récit des plus documentés, paru, en 1666, chez Jburnel, à Paris, et qui n'a malheureusement pas été réimprimé depuis 1681.