08 LA QUESTION D'EXTRÊME-ORIENT pas occasion pour secouer un joug qui leur était à la fois si léger et si avantageux. Ils se tinrent toujours scrupuleusement du côté du souverain légitime; ils refusèrent toute aide, tout secours aux chefs des Tayson, et même le passage, à travers leurs territoires, des courriers que les révoltés adressaient au Siam et à la Birmanie; ils tinrent ainsi la conduite de Protégés scrupuleux et d'alliés fidèles; et lorsque la dynastie Nguyèn, acclamée par le peuple et acceptée par la Chine, s'installa, en la personne de Gialong, sur le trône d'Annam, ils renouvelèrent spontanément avec lui le pacte de suzeraineté conclu avec ses prédécesseurs, par une ambassade collective et les hommages accoutumés (8° mois 1800). Ils donnèrent presque immédiatement une preuve de leur bonne foi en envoyant à Gialong des corps de volontaires et en aidant à la disparition des derniers partisans des Tayson (1801). Après la conquête du Tonkin et la pacification complète du royaume, Gialong reconnut ces.bons services en distribuant des titres aux chefs des chaus, et en accordant des honneurs souverains au prince feu data ire de Namchuong (1803, — Laos). * * * Comme au Cambodge, le règne de Minhmang fut, pour le Laos, l’époque de l’organisation et de l’assimilation complète. Ce prince, si redouté, si fantasque, si peu estimé à l'intérieur de ses Etats, fut, à l'extérieur, un souverain vraiment national. En même temps qu'il rattachait ses feudataires par des liens plus étroits, qu'il rappelait au respect des conventions les petits princes autonomes, il relevait et soutenait, à toutes ses frontières, les droits