— 564 — Se con quanto ho esposto sarò riuscito a mostrare le splendide pagine che il Ricasoli segnò nel libro della storia dal maggio 1859 al 1862, se avrò richiamato le benemerenze della nostra Toscana, de’ suoi pubblicisti e de’ suoi cittadini in quel periodo glorioso, potrò dirmi soddisfatto del mio lavoro, e insieme mostrare che fu ancora una volta antiveggente G. B. Giorgini quando da Pisa, nel 25 dicembre 1859 (II, pag. 118) trascriveva al Ricasoli il seguente ritratto del Guizot su Washington, e gli domandava se riconoscesse a chi poteva assomigliare il fondatore defila libertà americana : Washington n’avait point d’ambition: sa patrie eut besoin de lui; il devint grand pour la servir, ipar devoir plutôt que par goût et quelquefois même avec un pénible effort. Il préférait l’indépendence de la vie privée, et le repos de l’âme à l’exercice du pouvoir. Mais il accepta sans hésiter la tache qui lui imposait son pays: et en l'accomplissant, il ne se permit, envers le pays, ni envers lui-même, aucune complaisance pour en alléger le fardeau. Né pour gouverner, quoiqu’il y prît peu de plaisir, il disait au peuple américain ce qu’il croyait vrai, et maintenait en le gouvernant, ce qu’il croyait sage, avec une fermeté, aussi inébranlable que simple, et un sacrifice de la popolante d’autant plus méritoire, qu’il n’en etoit point dédommagé par les joies de la domination. Serviteur d’une république naissante, il obtint sa confiance et assura son triomphe, en soutenant ses intérêts contre ses penchants, et en pra-