46 INTRODUCTION été exposé ouvertement, et nous nous sommes déclarés prêts à nous entendre, sur ce point, avec l’Angleterre, dans l’espoir que cela déterminerait dans les esprits le calme attendu. « ... L’Angleterre est convaincue que, malgré tous les vœux de limitation d’armements, sa Hotte doit, en toutes circonstances, être égale à toute combinaison possible dans le monde, ou même lui être supérieure. C’est le légitime droit de l’Angleterre d’aspirer à cette situation, mais c’est une tout autre chose de vouloir faire d’un tel principe la base d’un accord. « ... En ce qui concerne l’Allemagne, elle ne refuse pas l’arbitrage, ainsi que le prouvent les nouveaux traités de commerce.... Mais on ne peut pas biffer Yul-tirna ratio de la vie d’une nation; on ne peut qu’essayer d’en reculer le plus possible la date. Certainement des traités d’arbitrage peuvent contribuer pour une large part au maintien et à la consolidation des rapports pacifiques, mais la force fait partie de la préparation à la paix. « Le vieux dicton : « Le faible est la proie du fort » a toujours la même valeur. Si une nation ne veut plus ou ne peut plus consacrer autant à son armée qu’elle doit le faire pour garder son influence dans le monde, elle passe immédiatement au second rang. C’est précisément nous, Allemands, qui devons, dans notre situation exposée, regarder résolument en face cette dure réalité ; ce n’est qu’à cette condition que nous conserverons la paix et l’existence. » Un tel langage est significatif. L’activité dans les armements, si elle n’est pas l’indice certain d’une guerre prochaine, n’est cependant pas de nature à faire disparaître toutes les inquiétudes : une occasion, un incident peut toujours déclancher le formidable appareil des armées et des Hottes modernes, et l’on peut se demander si les grandes transformations écono-