4 INTRODUCTION lui est dû, et il voit dans sa visite une nouvelle garantie de la continuation et du développement des relations amicales et pacifiques qui unissent nos deux pays. Je sais combien nos vœux concordent en ce qui concerne le maintien et la consolidation de la paix. Je ne saurais mieux souhaiter la bienvenue à Votre Majesté qu’en exprimant la ferme conviction que la visite de Votre Majesté contribuera à réaliser les vœux que nous formons. Je souhaite encore une fois que le vaste Empire sur lequel règne Votre Majesté continue de prospérer dans l’avenir et je lève mon verre à la santé de Votre Majesté et de Sa Majesté la Reine ». Le Roi a répondu : « Je n’ai sans doute pas besoin de vous assurer que nous n’avons oublié ni l’un ni l’autre la visite de Votre Majesté et de Sa Majesté l’impératrice à Windsor. Votre Majesté a éloquemment exprimé, au sujet du but et des résultats souhaités de notre visite, mes propres sentiments. Je ne puis donc que répéter que notre venue ne vise pas seulement à rappeler au monde les liens étroits de parenté qui unissent nos deux maisons, mais qu’elle a aussi pour objet de resserrer les liens d’amitié qui unissent nos deux pays et de contribuer ainsi à maintenir la paix universelle vers laquelle tendent tous mes efforts. En même temps que je souhaite à Votre Majesté et à votre Empire une longue prospérité dans l’avenir, je lève mon verre à la santé de Votre Majesté et de sa Majesté l’impératrice et de votre maison. » Cet instant où la politique des princes est en harmonie avec les vœux pacifiques des peuples, nous paraît favorable à un exposé rapide et synthétique des origines et du développement de la rivalité anglo-allemande. Cette étude nous conduira à nous demander dans quelle mesure l’antagonisme des deux pays doit être considéré comme permanent et irréductible, et si l’on est fondé à