RÉPERCUSSIONS et solutions 217 officiers européens ont pu se demander si la bonne volonté dont les autorités avaient fait montre durant les deux premières années de l’application du programme de Mürzsteg, n’était pas inspirée surtout par l’espoir que, si la pacification paraissait en bonne voie, les ofliciers seraient rappelés à l’expiration du premier terme de leur engagement. Bien loin de s’étonner que les officiers européens n’aient pas obtenu des résultats plus décisifs, il faudrait plutôt admirer qu’ils aient réussi, avec les faibles moyens et les pouvoirs insuffisants dont ils disposent, à exercer autour d’eux une influence réellement bienfaisante ; et il conviendrait d’en conclure, semble-t-il, qu’avec des pouvoirs plus étendus ils pourraient devenir excellents agents de pacification et de réorganisation. Leur action n’a même pas été étendue à tous les sandjaks : la Vieille-Serbie, où les assassinats de chrétiens serbes par des Albanais sont quotidiens, a été exclue de la zone des réformes; sur la frontière grecque, dans le sandjak de Selfidjé, dans les régions par où les bandes grecques pénètrent sur le territoire turc, on n’a envoyé, pendant quelques mois seulement, qu’un seul officier belge *. En résumé, l’organisation actuelle du contrôle européen par les ofliciers de gendarmerie n’est qu’un embryon; mais les résultats obtenus suffisent à montrer la voie où il conviendra de s’engager le jour où l’on sera vraiment résolu à obtenir la pacification. 1. Des quatre officiers belges et des deux suédois qui ont été pendant quelque temps au service de la Turquie en Macédoine, un seul s’y trouve encore aujourd’hui; c’est le très distingué lieutenant-colonel belge Bureau, aujourd’hui chargé de l’inspection de la police dans les villes des trois vilayets macédoniens et reconnu par la Commission financière comme faisant partie du personnel européen des réformes. J