LA QUESTION DES ÉCOLES 531 C’est grâce à cette méthode qu’il arrive à déclarer qu’en Orient, « malgré la liberté dont elles jouissent, « le rôle des missions, au point de vue de l’enseigne-« ment, n’est que fort minime» (p. 207), et qu’il peut en arriver à parler du « peu d’importance du rôle « des missions au point de vue de l’enseignement « de notre langue ». Aussi conclut-il — et tout le livre n’est fait que dans ce dessein : « Quant aux subie ventions que la France alloue aux missions, il est « naturel de les faire disparaître en même temps que « le protectorat. La France n’a aucun motif de con-« sacrer la moindre parcelle du produit de ses im-« pôts pour entretenir des œuvres qui servent à peu « près uniquement, comme l'établi t l'histoire même des « missions, à un prosélytisme religieux d’où elle ne « retire que des embarras et des ennemis. » Ces crédits, l’auteur demande (p. 226) « que, dans le pro-« chain budget, ils soient alloués à la mission laïque » qui, selon lui, devra s’attacher à créer « non pas de « petites écoles populaires, mais des établissements « destinés aux fds de la classe dirigeante ». Les conclusions, au moins, ont le mérite d’être claires, et nous sommes renseignés. VI Ne pouvant réussir à ruiner d’un assaut la forte position de la France dans le Levant, nos rivaux ont porté toute leur attention sur la question des écoles ; et à mesure qu’en ces dernières années la politique moindre trace de services effectifs rendus à la France. » — Il faut s’arrêter, car tout le livre serait à citer ; c’est un bien curieux exemple de ce que la passion et le parti-pris peuvent faire dire à un homme distingué et instruit.