LA QUESTION DES ÉCOLES 495 aux pays du Levant. — Ses conclusions : supprimer toute subvention aux écoles congréganistes. VI. — Efforts des puissances étrangères pour enlever à la langue et aux écoles françaises le premier rang en Orient. — Les écoles italiennes. — Les écoles allemandes. — Un rapport de notre consul général à Jérusalem. — Importance de la question des langues en Orient. — Œuvre française que pourrait accomplir la Mission laïque. La génération des fondateurs de la République, celle qui avait souffert pour la liberté sous l’Empire et pour la patrie en 1870, voyait dans le gouvernement républicain l’instrument d'une résurrection nationale. Attribuant les désastres de la guerre aux résultats du régime autoritaire, ils s’attaquèrent, à l’intérieur, au « bonapartisme » et au « cléricalisme ». Mais ils ne croyaient pas que « l’anticléricalisme » fût un principe assez élevé, assez général, assez indiscuté, pour asseoir sur ce seul fondement toute une théorie de gouvernement. Avant tout, ils entendaient, fût-ce au prix d’une apparente contradiction, ne rien sacrifier du patrimoine national. M. Hanotaux, dans les dernières pages du second volume de son Histoire de la France contemporaine, a excellemment défini la politique opportuniste. « L’opportunisme est une transaction, une « recherche de la mesure, de la pondération, de « l’équilibre parmi les chocs et les déchirements qui « ont dispersé et compromis l’unité du pays. L’op-« portunisme est une méthode de gouvernement, il !< n’est pas une philosophie politique. » La formule de Gambetta : « Le cléricalisme, voilà (( l’ennemi », est balancée et tempérée par une autre : « L’anticléricalisme n’est pas un article d’exportation. » On ne comprend donc bien le sens la portée de ce mot si connu que si on l’éclaire Par l’ensemble de la politique de Gambetta et de ses