DE LA QUESTION, d’oBIENT H la Turquie fût partagée en petites républiques, asiles tout faits pour les Kossuth, les Mazzini et autres révolutionnaires de l’Europe. Plutôt que de subir de tels arrangements, je ferais la guerre et je la continuerais aussi longtemps qu’il me resterait un homme et un fusil... Dieu me garde d’accuser personne à tort, mais il se passe à Constantinople et dans le Montenegro des choses qui sont bien suspectes. On serait tenté de croire que le gouvernement français cherche à brouiller les affaires en Orient, dans l’espoir d’arriver plus aisément à ses fins, par exemple, à la possession de Tunis. Et pour répondre à une question que s’était permis de poser l’ambassadeur ; Oh! vous devez savoir que, quand je parle de la Russie, je parle de l’Autriche; ce qui convient à l’une convient à l'autre; nos intérêts en ce qui regarde la Turquie sont parfaitement identiques... Quant à l’Egypte, je comprends parfaitement l’importance de ce territoire pour l’Angleterre. Tout ce que je puis dire, c’est que si, en cas de partage après la chute de l’Empire ottoman, vous preniez possession de l’Egypte, je n’aurais pas d’objection à faire. J’en dirai autant de Candie ; cette îlepour-rait vous convenir, et je ne vois pas pourquoi elle ne ferait pas partie des possessions anglaises. A quoi sir Hamilton repartit ; Ce que l’Angleterre souhaite en Egypte, c’est de s’assurer une rapide et libre communication entre la Métropole et l’Inde. Tels sont bien, en effet, les grands intérêts permanents des puissances européennes ; la seule erreur du tsar fut de croire à une conciliation, à un partage possible, à cette époque, en Orient, entre la Russie et la Grande-Bretagne : cette illusion a conduit Nicolas à la guerre de Crimée et au traité de Paris, qui évinçait la puissance russe de Constantinople et de la Méditerranée et la mettait, jusque