DANS i/UMPIRE OTTOMAN 323 Athènes et garda les succursales, sauf celle de Hambourg, et, à Constantinople, elle céda la place à une nouvelle venue. La Deutsche Orient Bank, fondée, au capital de 20 millions de francs, par un syndicat de banques allemandes, parmi lesquelles la Dresdner Bank, la Schaffhausenscher Bankverein et la National Bank für Deutschland, ouvrit ses guichets le 31 janvier 1906; elle a des succursales à Brousse, le Caire, Alexandrie, Hambourg, Téhéran; elle va en ouvrir une à Bagdad. Deux des administrateurs de l'Orient Bank, MM. Streit, gouverneur delà Banque nationale d’Athènes, et Léon Zariti, banquier à Constantinople, font partie du conseil d’administration de la nouvelle société. Ainsi s’étend le réseau financier allemand. Si l’on songe qu’il y a peu d’années, les commerçants de l’Empire n’avaient pas, en Orient, de banque nationale et s’adressaient surtout aux maisons autrichiennes, un tel essor paraîtra significatif. Sans doute les banques allemandes sont encore loin de faire autant d’affaires que la Banque Ottomane, la Banque de Salonique, le Crédit Lyonnais, mais elles sont plus hardies, plus entreprenantes ; elles ont leur situation à créer, leur place à prendre : elles fondent des industries, accaparent les moyens de transport; elles travaillent à longue échéance, pour l’avenir, pour 1’ « Empire 1 ». Pour la politique et pour les aflaires, c’est un avantage considérable de tenir les communications télégraphiques internationales. Les Allemands l’ont compris : ils se sont attaqués, en Orient, au monopole de fait qu’y possédaient, jusqu’à 1899, deux compagnies anglaises, YEastern-Teleyraph C°, propriétaire 1. Voyez dans la Hevue économique internationale (sept, et oct. 1906). les Banques allemandes à l'étranger, par le D' Richard «osendorff.