200 LA QUESTION DE MACÉDOINE nouveaux dans certains ports ; elle réclamait en outre une modification du régime des mines. Quand on parut être d’accord, on s’avisa qu’un protocole comportant modification des tarifs douaniers devait être soumis aux divers parlements. Enfin, les petites puissances demandaient à être entendues. C’est le 25 avril 1907 seulement que l’accord fut signé. La convention fut approuvée par le Reichstag et par le Parlement français1. Il fut entendu que 75 pour 100 du revenu supplémentaire seraient affectés à la Macédoine; le dernier quart, conformément aux lois, est attribué au service delà dette, qui, de ce fait, ajoute à ses attributions le contrôle des douanes. Le Sultan s’est engagé à réaliser toutes les améliorations réclamées par les ambassadeurs. Il fut entendu que la convention serait communiquée aux puissances secondaires. On calcule que le nouveau droit donnera environ 19 millions de francs, dont la France supportera seulement un million et demi; avec l’avance de 250.000 livres turques que la Banque ottomane s’est engagée à faire annuellement au trésor, l’Etat se trouve en mesure de subvenir, ou à peu près, aux dépenses des trois vilayets. Cette négociation est très intéressante pour l’histoire diplomatique et politique de la crise macédonienne. Elle a été, pour l’Angleterre, l’occasion de resserrer encore le contrôle européen sur l’administration turque; elle laisse donc entrevoir la politique européenne dans les Balkans continuant une évolution dont nous avons cru nécessaire d’expliquer l’origine et de montrer le développement. Nous verrons, à propos de la crise suscitée par la question des chemins de fer, s’achever cette évolution a. 1 Sur un rapport de M. Francis de Pressensé. 2. Ci-dessous chapitre vj.